Childhood – Universal High

En 2014, Childhood incarnait le futur espoir de l’indie rock britannique avec leur premier album acidulé et psychédélique nommé Lacuna. Le groupe de Nottingham s’est fait depuis discret après une longue tournée avant de revenir cette année avec un second opus Universal High. Et ils sont de retour là où on ne les attendait pas du tout mais à quel prix ?

Afin de briser les habitudes une bonne fois, ceux qui ont fait la première partie de Johnny Marr décident d’abandonner définitivement leur rock psychédélique acidulé et onirique pour des sonorités soulful et funky, un peu comme Tame Impala et Temples avant. Est-ce que ce relifting musical vaut le coup ? C’est ce que nous allons voir. Le premier titre « A.M.D. » amorçait déjà ce changement brusque tandis que les titres suivants « Californian Light » et « Cameo » viennent enfoncer le clou avec ses influences sortis tout droit de la Motown. Est-ce vraiment du Childhood que l’on écoute à l’heure actuelle ?

Autant vous dire que ce virage musical trop brutal désorientera pas mal d’entre nous mais ne soyons pas désespérés pour autant. Ben Romans-Hopcraft et sa clique arrivent quand même à nous convaincre quand ils le peuvent avec les sympathiques « Too Old For My Tears », « Melody Says » avec ses quelques paroles en français ou encore « Don’t Have Me Back ». Mais la plupart du temps, on n’arrive pas à s’en faire surtout avec des morceaux groovy comme « Understanding » et « Nothing Ever Seems Right ». Universal High est un genre d’album qui nécessite plusieurs écoutes afin de pouvoir digérer la nouvelle reconversion musicale. Exit Ride, Cocteau Twins et Stereolab, laissez place à Cameo, Isley Brothers et autres Metronomy et il faudra s’habituer même si cela n’est pas évident. Saluons tout de même l’énorme prise de risques de Childhood qui décide de changer de style musical comme si ça leur chante, on ne peut pas leur en vouloir malgré tout.

Note: 4.5/10

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