The Districts – A Flourish And A Spoil

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The Districts est un quatuor formé en 2009 dans la petite ville de Lilitz, en Pennsylvanie alors qu’ils n’étaient encore qu’au lycée. Il est constitué de Rob Grote au chant et à la guitare, de Mark Larson à la guitare qui sera remplacé par Pat Cassidy par la suite, de Connor Jacobus à la basse et de Braden Lawrence à la batterie. Alors qu’ils viennent d’atteindre la vingtaine, le quatuor a déjà son actif 3 EP et un premier album Telephone autoproduit paru en 2011. Suite à cela, ils se font vite remarquer grâce à une vidéo YouTube où ils interprètent « Funeral Beds » extrait de leur premier album (qui a généré plus de 450.000 vues au passage), et par la suite, le label Fat Possum qui s’empresse de les signer. C’est avec cette opportunité là qu’ils sont prêts à passer à une étape supérieure avec A Flourish And A Spoil, produit par John Congleton, s’il vous plaît (Explosions In The Sky, The Polyphonic Spree, St. Vincent…).

Si il faut définir la musique de The Districts, c’est comme si le grunge s’est allié au blues-rock et aux allures bien Americana, un peu comme si The Libertines rencontrait The Walkmen, par exemple. Le titre d’ouverture nerveux et irrésistible « 4th And Robeling » donne le ton de l’album et annonce la couleur. La tendance se confirmera avec de très bons titres tantôt énergiques comme « Hounds » et « Heavy Bags », tantôt mélodiques à l’image de « Peaches » et son final renversant ou même « Chlorine ».

Et c’est bien là sa qualité première : The Districts respirent la fougue post-adolescente et ramènent au goût du jour le rock des années 1990 par moments. Cette énergie juvénile est caractérisée par le flamboyant « Bold » qui balaie tout sur son passage avec ses riffs de guitares tonitruants et sa voix torturée ou même l’épique « Young Blood » qui est un festival de riffs saturés assassins de 8 minutes et son final furieux vaut son pesant de cacahuètes. Oui, mais que serait un premier album sans ses moments plus calmes ? Pas de souci, le quatuor sait se montrer plus doux avec les ballades guitare acoustique/voix reposantes que sont « Suburban Smell » et de « 4 AM » clôturant l’album.

Sur A Flourish And A Spoil, The Districts possèdent toutes les cartes en main pour proposer un album hargneux et brut de décoffrage et font preuve d’une maturité jusqu’ici inconnue.

Note: 7.5/10