Mourn – Mourn

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Aujourd’hui j’ai décidé de vous emmener à Barcelone, histoire d’oublier un peu la grisaille parisienne pour un petit moment. Pourquoi Barcelone et pas une autre ville ? Car un jeune groupe nommé Mourn s’apprête à faire sensation. Composé de Carla Pérez Vas au chant et à la guitare, de Jazz Rodriguez Bueno au chant et à la guitare, de Leia Rodriguez à la basse et d’Antonio Postius à la batterie, trois membres n’ont que 18 ans alors que la bassiste Leia Rodriguez n’a que 15 ans, c’est dire la précocité… Fortement influencés par PJ Harvey, Sleater-Kinney, Patti Smith ou même les Ramones, leur rock indé énergique à la frontière du punk rock fait déjà un malheur et cela s’entend sur leur premier album éponyme via le label Captured Tracks.

Composé de 11 titres et ne durant que 25 minutes, ce premier album nous met un bon coup de pied au cul là où on avait besoin. Bien sûr, ils n’inventent rien en matière de rock indé noisy et enragé mais ils se débrouillent comme un chef. On prend plaisir à fredonner et à taper du pied sur les hymnes courts, tonitruants et efficaces de « Your Brain Is Made Of Candy », titre d’ouverture qui lance les hostilités, « Dark Issues » (morceau le plus long de l’album durant plus de trois minutes, au passage…), « Misery Factory », « Marshall » et j’en passe…

Mourn sait se montrer tour à tour mélodique, comme l’épique « Otitis » aux airs de Pixies, et plus virulent avec « You Don’t Know Me » et « Squirrel », mais ose également surprendre comme sur « Silver Gold » où ils partent vers une direction plus psychédélique et noisy jusqu’ici redoutable mais également la très slintienne « Boys Are Cunts » qui vaut le détour juste pour son final punk des plus dingues.

Alors oui, les mômes de Mourn ont énormément du potentiel, nous proposent un premier album bien catchy et frappent là où ça fait mal, c’est clair, mais on aurait bien voulu que le plaisir dure un peu plus longtemps tout de même.

Note: 7/10

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