Tobias Jesso Jr. – Goon

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Je me souviendrais toujours de la première fois où j’ai vu Tobias Jesso Jr. en concert. C’était au Pitchfork Music Festival (oui, le festival des hipsters si vous voulez) et un jeune homme aux cheveux bouclés était monté sur scène pour la première fois pour interpréter ses chansons au piano, c’était lui. Et je m’en souviens d’être envoûté par ses mélodies et ses petites histoires qu’il racontait en chansons. Ces jours-ci, ce jeune homme vient présenter son tout premier album Goon mais avant de parler de cet album, une petite biographie s’impose.

Tobias Jesso Jr. est un jeune homme de 29 ans originaire du Vancouver. Il a tout d’abord débuté sa carrière musicale en tant que bassiste pour le groupe The Sessions à Los Angeles pendant 4 ans. Et suite à cela, il vivra dans cette ville et commencera à composer des chansons sur son piano à l’âge de 27 ans, ça donnera plus tard une première démo tape en août 2013. L’année suivante, il publiera son premier morceau sur la toile « True Love » qui sera très remarqué. Suite à ses premiers concerts, il a préparé activement son premier album intitulé Goon que voici.

Pour Goon, il s’est entouré de Patrick Carney, batteur de The Black Keys, de Chet « JR » White, ex-Girls, de John Collins, guitariste et bassiste de The New Pornographers et d’Ariel Rechtshaid (HAIM, Vampire Weekend, We Are Scientists…) à la production ainsi que Danielle Haim jouant de la batterie sur le merveilleux « Without You ». Ce premier album dépouillé est un bol d’air frais et respire toute la sincérité du chanteur. Il rappelle l’esprit des années 1970 ainsi que ceux de John Lennon et de Randy Newman. Le piano prend volontairement le dessus sur toutes les compositions (ce qui semble normal en même temps) sur les charmants « Can’t Stop Thinking About You », « Can We Still Be Friends » et l’autobiographique « Hollywood » se finissant sous une avalanche de trombones. Tout en restant cohérent et uniforme du début à la fin, on y décèle des intonations gospel sur « How Could You Babe », de la folk bucolique sur « The Wait » et « Tell The Truth » (les seuls morceaux de l’album interprétés à la guitare), de la pop rythmée aux allures de Paul McCartney sur « Crocodile Tears » ou encore la surprenante « Leaving LA » mais toujours est-il que la magie opère.

Le talent de ce jeune homme confirme mes impressions positives: ce Tobias Jesso Jr. a beaucoup de talent grâce à son songwriting simpliste mais touchant. Goon est un premier grand album unique en son genre bien empreinte d’une douceur nostalgique et mélancolique. Le piano-man romantique a fait une entrée fracassante dans le game et entrera directement dans la cour des grands.

Note: 9/10

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