Charles X est un jeune prodige californien de 24 ans. Elevé à la Motown, au jazz et au hip-hop depuis sa tendre enfance, il a puisé toutes ses influences pour sortir un premier album nommé The Revolution… And The Day After. Et autant vous le dire de suite, ce premier disque est un pur OMNI.
Toutes les instrus ont été concoctés par le bordelais Redrum qui avait déjà produit sa mixtape Beats and Beast deux ans plus tôt. Le beatmaker avait également produit le second album du rappeur burkinabé Art Melody nommé WogDog Blues et c’est dire de la créativité qu’il y a eu autour de ces projets. C’est avec une facilité déconcertante qu’on aborde ce premier album de Charles X. Les samples concoctés par Redrum sont méticuleusement bien choisis et très variés pour un résultat à la fois ingénieux et nostalgique. On peut passer des samples de notes de piano entêtants sur « Day Off », « After All » et « The Letter » aux riffs de violons aigus sur « Danger Mr. Robinson », et mention spéciale pour le sample vocal pitché de « Georgia On My Mind » de Ray Charles sur l’implacable « Even I Cry » .
Charles X, quant à lui, se sent à l’aise au mic tant au chant qu’au rap. Pouvant passer de la neo-soul chaloupée sur « Fork In The Road » et « The Naked You » au hip-hop bien calibré avec « Headfukt » et « The Rope Of Judas ». Il peut même alterner chant et rap sur des belles trouvailles que sont « Lord » et « The Smoke », par exemple. C’est dire du talent et de la dextérité de ce jeune homme.
The Revolution… And The Day After est un premier effort prometteur du jeune crooner californien. En effet, il arrive à concilier son flow tranchant et son chant soulful brillant avec les arrangements mélodiques concis et efficaces de Redrum. On pourra bien penser que Charles X pourra bien révolutionner la neo-soul dans les années à venir si la chance lui sourit.
Note: 8/10
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