L’excellent label parisien Underdog Records regorge souvent de groupes et artistes talentueux comme CongopunQ ou encore Dafuniks. Aujourd’hui, il nous présente sa nouvelle recrue: John Milk. Originaire de Lyon, le chanteur à la voix de velours rappelant celle de Mayer Hawthorne a le soul dans la peau. Biberonné depuis tout petit aux catalogues de la Motown ou encore le label Stax, voire même le légendaire label de reggae Trojan Records, il s’associe avec le producteur et claviériste Bruno « Patchworks » Hovart (Mr. President, Metropolitan Jazz Affair…) pour son premier album nommé Treat Me Right.
L’alchimie entre les deux bonhommes fonctionne à merveille car ils ont eu recours à une formule magique propre à eux: une bonne dose de philly soul des années 1960, un zeste de funk des années 1970 ainsi de petites couleurs jazzy pour relever le tout parsemé de gouttes reggae. Treat Me Right fait partie de ces albums qui ne vous lâchera pas d’une semelle tellement il est irrésistible et efficace. Ainsi, John Milk peut varier d’un style à l’autre avec une grande facilité, que ça soit du funk chaleureux et enjoué (« Treat Me Right », « Never Give It Up », « Just A Feeling » et « Dirty Funk ») à la soul vaporeuse et diablement vintage (« Tears », « Heartaches », « Give Me More Than Time »). D’autres influences sont la bienvenue comme les inspirations reggae sur le chaloupé « Talk Is Cheap » et la disco dansante sur « Supa Dancing ».
Silk Rhodes s’est trouvé un concurrent bien coriace. Le duo gagnant John Milk et Patchworks ont réussi à dégainer lignes de basses rondes, guitares funky entêtants et nappes d’orgue Hammond groovy sur ce premier album onctueux qui se boit comme un verre de lait frais.
Note: 8/10
Retrouvez John Milk sur Facebook / Soundcloud / Bandcamp