Surfer Blood – 1000 Palms

0889176595295_600

Les dernières années n’ont pas été faciles pour les membres de Surfer Blood. Alors que tout semblait sourire pour le groupe de Floride avec le succès de leur premier album Astro Coast paru en janvier 2010, l’envers du décor n’était pas rose. On se souvient notamment qu’en 2012, le chanteur/guitariste John Paul Pitts fut arrêté suite à une altercation physique avec sa copine à l’époque. Bien qu’il fut lavé de toutes soupçons, cela aura un impact dramatique sur leur réputation ainsi que sur le second opus Pythons en 2013 produit par le légendaire Gil Norton. Le groupe se voit évincé du label Warner Bros par la suite (comme JEFF the Brotherhood) et le guitariste Thomas Fekete est frappé par un sarcome aux poumons (au mois d’avril dernier, le groupe a lancé une campagne de collecte de fonds pour aider à alléger les frais médicaux du guitariste via le site GoFundMe). Cela n’empêche pas pour Surfer Blood de nous revenir avec un troisième album intitulé 1000 Palms, cette fois-ci autoproduit.

Le titre d’ouverture « Grand Inquisitor » fait donc l’état des lieux et n’a pas perdu de sa verve qui leur est si familière. Mais contre toute attente, on a affaire à un disque plus calme et très mélodique virevoltant entre surf-pop ensoleillé (« Island », « Covered Wagons », « Sabre-Tooth and Bone ») et jangle pop bucolique (« Feast Famine », « Other Desert Cities ») avec un bon petit soupçon de nostalgie (le single « I Can’t Explain » et « NW Passage »). Le contenu musical est sublimé par l’écriture personnelle et lucide de John Paul Pitts qui prend conscience des tourments qu’a traversé lui et son groupe, jamais il n’aura sonné aussi grandiose sur cet album.

1000 Palms n’aura surement pas le même impact qu’Astro Coast mais montre bel et bien un Surfer Blood qui vient de sortir d’une incroyable shitstorm qui aura duré pas mal d’années et qui veut toujours en découdre malgré tout. Incroyablement apaisé, leur goût pour l’éclectisme est un point important à souligner sur cet opus qui se veut plus mélodique, collaboratif et très pop.

Note: 7.5/10