The Tallest Man On Earth – Dark Bird Is Home

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Kristian Matsson, alias le one-man-band de The Tallest Man On Earth, a gravi d’échelons en échelons pour devenir un musicien populaire. Ses trois premiers albums furent des très beaux concentrés de folk dépouillé et ensorcelante. Après un There’s No Leaving Now en 2012, le musicien suédois ayant beaucoup écouté Dylan durant sa jeunesse décide de passer à l’étape supérieure avec un quatrième opus Dark Bird Is Home.

Pour la première fois de sa carrière, il décide de recruter un groupe entier sur ce nouvel opus pour donner plus d’ampleur à sa musique. Matsson est définitivement entouré et il ne reste plus qu’à attendre le résultat final qui est très aseptisé. Là où The Tallest Man Of Earth brillait pour son côté dépouillé et minimaliste, ce nouvel album contient pas mal d’arrangements superflus et pompeux avec « Darkness of the Dream », « Slow Dance » ou encore « Sagres » gâchant quelque peu la magie des débuts.

Ne remettons pas en cause le talent de Matsson. Par ailleurs, les titres bruts de décoffrage et envoûtants comme « Singers » et « Beginners » font clairement écho aux travaux précédents grâce au fingerpicking remarquable. Je retiendrais aussi la belle ballade au piano « Little Nowhere Towns » ainsi que la pop-folk enivrante de « Timothy » et du morceau-titre qui sauvent un peu les meubles de ce Dark Bird Is Home.

Serait-ce le premier faux pas de The Tallest Man On Earth ? En l’occurrence, oui car le Suédois nous avait habitués à un format intimiste et lyrique pour des arrangements pompeux. L’ensemble reste tout de même mitigé car il manque cette authenticité qui avait fait effet sur les trois premiers albums.

Note: 5.5/10