Hudson Mohawke – Lantern

500x500-000000-80-0-0 (12)

Présenter le parcours d’Hudson Mohawke n’a presque pas d’intérêt ici. Depuis la parution de son premier album Butter en 2009, la popularité du DJ/producteur écossais n’a cessé de croître. On se souvient notamment du fameux duo TNGHT qu’il a formé avec le Montréalais Lunice ainsi que leur légendaire EP paru en 2012 ainsi que ses contributions sur les derniers albums de Kanye West, Drake ou bien Azealia Banks. Personne ne peut le stopper, le voilà invincible et il compte le prouver avec son second opus solo Lantern attendu au tournant.

Sur Lantern, il amorce une transition montrant qu’il a bien l’intention d’aller encore plus loin, et ça s’entend sur les crépitements et sifflements du morceau-titre introductif. Le morceau qui suit, « Very First Breath » invitant le Français Irfane, ressemble à un énième tube de l’été putassier mais reste addictif. Côté guests, on retrouve notamment Ruckazoid et Devaeux sur le pop/R&B réussi de « Warriors » (un hymne du type « Fuck les rageux ! ») ainsi qu’Antony Hegarty, leader du fameux groupe Antony and The Johnsons sur le très chic « Indian Steps ». Mais parmi les guests de l’album qui sortent du lot, ce sont Miguel qui délivre une prestation égale à lui-même sur le vibrant « Deepspace » et Jhené Aiko sur « Resistance » car ils arrivent tous deux à se fondre parfaitement dans le décor musical.

En dehors des guests, HudMo fait du HudMo. C’est donc sans surprise que l’on a affaire à des instrus tantôt réussis avec la trap épique de « Ryderz » (samplant le fameux « Watch Out For The Riders » de DJ Rogers), les très cinématographiques « Kettles » et  « Scud Books » riches en cuivres synthétiques ou même le banger percussif « Lil Djembe » et des instrus tantôt surfaits avec la 8-Bit de « Shadows » ou encore la très anecdotique « Shadows ».

Avec ce second album, Hudson Mohawke prouve qu’il a toujours du fil à retordre pour faire bouger la foule. Mais à vouloir satisfaire un très large public tout en prenant ses distances avec ses travaux passés, on a l’impression que le DJ possède le cul entre deux chaises et ne se démarque pas vraiment de la concurrence. Ce qu’il manque sur certains titres de Lantern, c’est une pointe d’originalité.

Note: 7/10