Tamaryn – Cranekiss

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Avec ses deux premiers albums – The Waves en 2010 et Tender New Signs en 2012 – Tamaryn s’est offert une place confortable sur la scène dream-pop néo-zélandaise. Avec son troisième album Cranekiss toujours sur le prestigieux label Mexican Summer, elle confirme sa place avec l’aide de Jorge Elbrecht à la production (No Joy, Ariel Pink) et en conviant ainsi Shaun Durkan, leader du groupe de shoegaze de San Francisco Weekend.

Comme sur ses deux premiers albums, Tamaryn explore les territoires des années 1980-1990 où Cocteau Twins et My Bloody Valentine régnaient en maître auparavant tout en ajoutant une bonne dose d’intemporalité. Ajoutez cela à quelques soupçons goth et vous aurez droit à un disque à la fois sensuel et hypnotique. La preuve avec le morceau-titre ensorcelant ainsi que « Hands All Over Me » aux synthés vintage où elle n’aura jamais été aussi femme fatale que dans le passé.

Tantôt shoegaze (« Fade Away Slow », « Intruder (I Wake You Up) »), tantôt dream-pop (« Collection », « Keep Dreaming », « I Won’t Be Found »), voire même coldwave (« Hands All Over Me », « Last »), la demoiselle alterne parfaitement le chaud et le froid, le passé et le présent sans souci. Comment ne pas penser à The Cure sur « Softcore » ou même « Sugar Fix » à la rythmique hachée tellement l’ambiance 80’s est tellement frappante ? Il suffit de quelques riffs fuzzy, de montées soniques bien trouvées et de boîtes à rythme old-school pour que la magie opère totalement.

Sur Cranekiss, on a l’impression de se perdre dans un rêve, à la fois beau et inquiétant. Au fil des albums et en plus d’un songwriting à fleur de peau (inspiré par les déceptions amoureuses de la chanteuse néo-zélandaise), Tamaryn s’impose en maîtresse des lieux et a parfaitement joué cartes sur table. Une fois n’est pas coutume, l’auditeur, pris par la passion, ne pourra pas résister à cette tentation bien longtemps.

Note: 8/10