The Dead Weather – Dodge And Burn

tmr331_front

The Dead Weather est sans conteste le supergroupe qui nous aura le plus marqué ces dernières années. Forcément, quand on a Jack White et Alison Mosshart en tête d’affiche, on sait déjà qu’on s’attend à du lourd. Et on a vu ce que ça a donné avec leurs très bons albums Horehound en 2009 et Sea of Cowards en 2010 où la folie des guitares et la sensualité dérangeante et exacerbée d’Alison Mosshart sont les parfaits atouts. Cinq ans plus tard et après que chacun s’est occupé de leurs projets respectifs, le supergroupe nous offre enfin un troisième volet Dodge & Burn.

Ils continuent là où ils se sont arrêtés sur Sea of Cowards et c’est avec plaisir qu’on retrouve The Dead Weather plus enflammées que jamais. Mais contrairement à leurs deux albums, ce Dodge and Burn se révèle plus consistant, plus malsain et même plus sauvage. Préparez-vous à un road-trip infernal qui est lancé par un « I Feel Love (Every Million Miles) » tubesque à souhait avec les riffs fuzzy, des rythmiques explosifs, des reverbs comme s’il en pleuvait ainsi que la voix captivante d’Alison Mosshart qui envoie la sauce. Et que dire des titres blues-rock sulfureux « Let Me Through », « Lose The Right » qui nous feraient croire à un mash-up de Ty Segall/The Kills tellement ça envoie ?

Personne ne peut nier le fait qu’Alison Mosshart mène la cadence sur Dodge and Burn mais Jack White aussi. L’ex-White Stripes ainsi que Dean Fertita maltraitent leur  six cordes comme d’habitude afin de nous sortir des solos et des riffs complètement dingos comme sur « Rough Detective » ou encore le carrément heavy « Open Up ». Là où la clique réusit parfaitement son retour, c’est sa volonté de rechercher de nouvelles sonorités pour nous balancer des missiles OVNI en pleine face comme l’incongru « Three Dollar Hat » divisé en deux: une première partie psychédélique avec un rap déjanté de Jack White laissant place à une seconde partie plus brute chantée par Mosshart. Un autre OVNI se trouve en toute fin d’album et il s’agit de la ballade au piano « Impossible Winner » aux accents post-punk étonnamment calme pour nous rappeler que toute bonne chose a une fin.

L’attente en valait grave la peine car The Dead Weather fut parti pour mieux revenir bien requinqué. Il n’y a pas de doute, Dodge and Burn surclasse complètement leurs deux premiers albums en tous points. Entre blues-rock et garage-rock, il n’y a qu’un pas et les quatre musiciens ont parfaitement peaufiné ce troisième disque pour en faire un ensemble subtil et carrément puissant de bout en bout.

Note: 7.5/10