Mercury Rev – The Light In You

mercury-rev-the-light-in-you22

Chaque album de Mercury Rev est toujours un événement et il y a de quoi. La formation de Buffalo mené par Jonathan Donahue, Grasshopper et le légendaire Dave Fridmann était considérée en quelque sortes comme les enfants spirituels de The Flaming Lips et qu’on a toujours en tête leurs incontournables Deserter Songs et All Is Dream. Mais seulement après ces chef-d’œuvres viennent la douche froide avec des albums moins intéressants les uns que les autres jusqu’au médiocre Snowflake Midnight en 2008. Il aura fallu attendre 7 ans pour attendre une suite et c’est avec leur huitième album The Light In You que l’on a affaire.

Cette longue absence se résume à plein de choses. En effet, Donahue et Grasshopper ont connu des périodes bien troubles, à savoir le deuil et les ruptures qui ont rongé leurs vies personnelles. Sauf que Mercury Rev tient vraiment à nous proposer un disque de rédemption qu’est The Light In You et de gommer les défauts de leur prédécesseur. Le titre d’ouverture « The Queen Of Swans » nous rappelle que la magie des débuts n’a pas entièrement disparu, leur prog-pop faisant toujours son effet.

Les arrangements sont toujours aussi bien orchestrées et les mélodies fédératrices sont addictives à souhait, bref, tout ce qu’on attendait de Mercury Rev. Parmi les bonnes trouvailles de ce The Light In You, je peux citer par exemple « Are You Ready ? » entraînant à souhait si on enlève les voix féminines derrière ou encore les sérénades mélancoliques « Central Park East » et « Autumn’s In The Air » aux mélodies éclatantes. Seulement voilà, à force d’insister sur les arrangements on a parfois affaire à un disque de Noël pour enfants tellement ça veut être trop lumineux, voire même trop féerique comme « Amelie ». Pire, ils frôlent la catastrophe avec des titres sans intérêt comme la funk cuivrée de mauvais goût sur « Sunflower » ou encore la conclusion kitsch de « Rainy Day Record ».

Heureusement que les prestations vocales angéliques de Grasshopper viennent sauver les meubles de The Light In You surtout sur « Moth Light » où je tire mon chapeau. En conclusion, Mercury Rev nous revient avec un album bon sans plus mais largement supérieur à ses précédentes livraisons. Sans ses arrangements pompeux sur certains morceaux, il aurait gagné un point en plus mais cet opus montre que le groupe a enfin trouvé la lumière après des années noires, ce qui est déjà un bien en soi.

Note: 7/10