Le quintet de Newcastle nous a quittés en 2013 avec un magnifique album du nom de Until The Colours Run. Lanterns On The Lake mené par la ravissante chanteuse Hazel Wilde envoûte son public via des compositions pop-rock mélancoliques, somptueuses et sans artifices. Et c’est en pleine forme qu’on les retrouve cette année avec un troisième album intitulé Beings.
Ce nouvel opus produit par le guitariste du groupe, Paul Gregory, réintroduit à nouveau les bases musicales de Lanterns On The Lake. C’est-à-dire des compositions sombres mais poétiques prenant des dimensions intenses comme « Of Dust & Matter » débutant doucement au piano, aux claviers vaporeux et aux arpèges de guitare entêtants avant de prendre de l’ampleur au fur et à mesure que le morceau progresse. La voix sublime de Hazel Wilde y est aussi pour beaucoup car elle s’accorde parfaitement aux envolées lyriques des titres comme « I’ll Stall Them » où cordes et cuivres s’unissent, les notes de piano hypnotiques de « Faultlines » ainsi que le morceau-titre à la beauté éclatante.
Beings séduit d’emblée pour sa maîtrise musicale pleine de légèreté et de beauté à faire pleurer les chaumières. Qu’il est bon de frissonner sur des perles sublimes comme « The Crawl », « Send Me Home » et « Stuck For An Outline » avec ses cordes bien frénétiques ou même de secouer un peu la tête sur le très rock « Through The Cellular Door » au riff de guitare bien acéré et nerveux comme on aime. Même lorsqu’ils sortent de leur zone de confort, notamment sur « Stepping Down » où Lanterns On The Lake flirtent les contrées électroniques, le quintet réussit son pari.
Voici donc l’album qui tombe pile poil pour cette saison. Lanterns On The Lake maîtrise parfaitement son sujet et c’est donc sans surprise qu’ils arrivent à nous livrer une oeuvre d’une beauté mélancolique et inouïe, évoquant à la fois Sigur Ros, Cat Power, Mazzy Star ou encore Cocteau Twins. Un troisième sans-faute pour le groupe de Newcastle.
Note: 9/10