Il y a un an pile, je vous parlais de Weyes Blood et de son premier album The Innocents ici. De son vrai nom Natalie Mering, celle qui, je vous le rappelle, fut guitariste et bassiste du groupe de noise rock Jackie-O Motherfucker ou encore choriste pour Ariel Pink avait sorti un excellent premier album solo folk gothique digne des années 1960 avec comme principal atout des compositions touchantes qui auraient pu faire office d’une bande-son de Game of Thrones ou des Tudors et une voix soprano touchante digne de feu Nico. Avec le succès de ce premier opus, Weyes Blood nous offre un joli petit cadeau qu’est l’EP de 4 titres intitulé Cardamom Times.
Cet EP suit la lignée de The Innocents et au cours de ces quatre inédits, la chanteuse nous invite à redécouvrir son univers bien particulier. A la fois passéiste et futuriste, lumineux et sombre, Weyes Blood brille de mille feux que ce soit sur le titre d’ouverture « Maybe Love » joué à la guitare acoustique, des cuivres mystérieux ainsi que des chœurs fantomatiques qui donnent des frissons. Le titre qui suit « Take You There » se veut aussi émouvant et solennel que « Some Winters » issu de son premier album. Ici, un grand moment d’émotion s’impose avec un orgue lugubre et l’interprétation sublime de Natalie Mering qui nous a fait tirer une larme.
Et on est qu’à la moitié de l’EP avec « Cardamom » qui poursuit le sublime voyage avec le parfait trio guitare/voix/flûte pour donner un aspect bien nostalgique. Le dernier titre « In The Beginning » est sans conteste le titre qui vaut l’écoute de cet EP car empreint d’émotions avec ses subtiles arrangements à la guitare et à l’orgue. On atteint le sommet sur Cardamom Times. On vient même à penser que Weyes Blood possède ce don de nous hypnotiser et de nous émouvoir facilement, un peu comme une femme fatale. Il y a quelque chose de mystique et de profond que l’on décèle chez elle et qui nous séduit d’emblée.
Note : 8/10