The Besnard Lakes – A Coliseum Complex Museum

The Besnard Lakes

L’année dernière, The Besnard Lakes nous avait offert un second EP Golden Lion en guise d’amuse-bouche afin de patienter pour le prochain album. Cet EP montrait l’occasion de savoir sur quel pied on allait danser avec les Montréalais qui a ajouté deux nouveaux musiciens à son line-up. Le groupe désormais devenu sextet rempile avec un cinquième album A Coliseum Complex Museum, dans la droite lignée de ses prédécesseurs.

Avec The Besnard Lakes, on est toujours en terres connues. Nous voilà gâtés à nouveau par leurs compositions psychédéliques comme ils ont l’habitude d’en faire. Le premier titre « The Bray Road Beast » est enlevé et en met plein les oreilles avec ses arrangements sophistiquées à mi-chemin entre rock progressif et shoegaze. En effet, ça décoiffe avec le groovy « Golden Lion » avec sa mélodie faisant furieusement penser à « Billie Jean ». Les nappes de claviers séduisants, les riffs de guitare implacables sans oublier les harmonies vocales du chanteur/guitariste Jace Lasek et (parfois) de sa femme bassiste Olga Goreas sont bien présents pour notre grand plaisir.

The Besnard Lakes fait voyager ses auditeurs très loin, et un peu vers la même destination à chaque fois. Comme pour chaque album. Mais ça ne nous empêche pas de rester ébahis par les compositions du groupe qui prennent de l’ampleur avec le shoegaze évasif de « Towers Sent Her To Sheets of Sound » ou encore la très efficace « The Plain Moon ». J’aurai une très grande préférence pour la dream-pop hypnotique et mélodique « Necronomicon » aux sonorités que n’aurait renié Low ainsi que « Tungsten 4: The Refugee » avec les sublimes vocalises du tandem Lasek/Goreas qui laissent petit à petit place à des solos de guitare des plus redoutables.

Donc pas de surprises sur ce A Coliseum Complex Museum, The Besnard Lakes fait du The Besnard Lakes et sans prise de têtes. Entre rock psychédélique, shoegaze et dream-pop, le groupe connaît très bien son affaire pour nous transporter loin. Mais on aimerait qu’ils élargissent leurs horizons afin d’éviter de se répéter car cela pourrait leur porter préjudice à l’avenir.

Note: 7/10