Ra Ra Riot – Need Your Light

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De Ra Ra Riot, on retiendra le côté baroque de leur musique qui a fait mouche sur ses deux premiers albums The Rhumb Line en 2008 et The Orchard en 2010. Mais à partir de leur troisième album Beta Love en 2013, le groupe de Syracuse s’est payé le luxe d’ajouter des influences synthpop au risque de diviser les fans de la première heure. Et ce quatrième album Need Your Light, dont on va s’intéresser ici, s’inscrit dans cette lignée.

Pour ce nouvel opus, le quatuor new-yorkais a fait appel à Rostam Batmanglij, ex-Vampire Weekend et à Ryan Hadlock (The Lumineers, Joe Chiccaralli…) pour la production. Leur ambition était de créer un pur album de pop music bien loin de leurs deux premiers albums. Et dès le premier titre « Water », ça s’entend très bien avec la voix de falsetto de Wes Miles et ses arrangements sophistiqués. De même pour le titre éponyme également produit par Batmanglij avec sa patte directement identifiable digne de l’album Modern Vampires Of The City avec sa montée en puissance de toute beauté.

Sinon le reste est produit par Ryan Hadlock et le moins qu’on puisse dire, c’est que Ra Ra Riot a joué bien à fond sa carte mainstream. Et c’est bien là le problème de Need Your Light car c’est un concentré de titres synthpop aux inspirations 80’s totalement déroutants. Les violons se font moins présents et sont remplacés par des synthés et de rythmes dansants totalement inhabituels pour eux, notamment sur « Instant Breakup » , « Every Time I’m Ready To Hug » et « Bouncy Castle » aux sonorités électro trop prononcés rappelant Passion Pit (désolé pour la comparaison). En revanche, l’alchimie entre riffs de guitare et synthés est plutôt sympathique à écouter comme sur « Absolutely » et « Foreign Lovers » mais ce ne sont que les seuls exemples de ce disque.

Ah là là, il est bien loin le temps des « Dying Is Fine » mais on ne pourra pas en vouloir à Ra Ra Riot d’explorer de nouvelles sonorités. Sauf que Need Your Light laisse un goût légèrement amer dans les oreilles car le résultat final est trop aseptisé. Ce qu’il manque, ce sont les arrangements « orchestraux » d’antan qui faisait la marque de fabrique des New-Yorkais.

Note: 5.5/10