LNZNDRF – LNZNDRF

Lnzndrf-album-cover-2016

Je pense sincèrement que le prochain album de The National ne sera pas pour tout de suite. Pourquoi ? Parce que les membres n’arrêtent pas de multiplier les side-projects. L’année dernière, on a eu droit à Pfarmers et EL VY qui sont, eux deux, des connexions spéciales Menomena/The National, sans compter les frères Dessner qui produisent pour les autres artistes. Début 2016, un nouveau side-project est annoncé: LNZNDRF (prononcez Lanzendorf) avec les membres du groupe Beirut. Say what ?????!!???

Oui, vous avez bien lu: Beirut et The National forment le side-project LNZNDRF. En vérité, il s’agit de la rencontre entre le multi-instrumentiste Benjamin Lanz et les frères Devendorf (Bryan et Scott). En huit titres, le trio nous embarque dans un voyage sonore à mille lieues de leur musique respective. A l’écoute, c’est comme si le krautrock, le post-rock, le post-punk ou encore le rock industriel se réunissaient tous en même temps. Il suffit d’écouter le premier titre instrumental « Future You » suffisamment long pour nous mettre dans l’ambiance inquiétante et oppressante de l’album éponyme (enregistré en trois jours dans une église de Cincinnati, rappelons-le). La quasi-pop métronomique « Beneath The Black Sea » prend le relais avec sa rythmique qui nous terrasse sans cesse sans oublier bien sûr ses voix froides.

Impossible de ne pas rester de marbre face à la triptyque qu’est « Mt Storm » (quel refrain magnifique !), « Kind Things » et l’instrumental contemplatif « Hypno-Skate » qui brillent pour leurs arrangements lumineux et dantesques. Ces trois titres sont d’ailleurs ceux qui sortent du lot de cet album car après l’ascension vient la chute avec le trop complexe et trop improvisé « Monument » avec… eurk ! L’autotune… Sans oublier la conclusion instrumentale hyper-sombre « Samarra » où les guitares, synthés et autres rythmes cathartiques jouent définitivement au ping-pong avec nos nerfs.

Voilà donc pour ce premier album éponyme de LNZNDRF qui a beau ne pas ressembler à ce que faisait The National et Beirut, mais permet de dévoiler tout de même une nouvelle facette des deux groupes. Si l’on retrouve tout de même la hâte de The National et le perfectionnisme optimal de Beirut sur ce side-project, ils nous plongent directement dans les ambiances des années 1970 où le krautrock dominait sans scrupules.

Note: 7.5/10