Lucy Dacus – No Burden

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Après vous avoir parlé d’Abi Reimold ici, l’heure est venu de vous parler d’une autre jeune artiste qui risque de monter les prochains mois. Il s’agit de Lucy Dacus et elle nous vient du Richmond en Virginie et est âgée de 20 ans uniquement. Malgré son jeune âge, elle nous invite dans son jardin secret sur son tout premier album No Burden.

Ayant comme principales influences Angel Olsen, Jenny Lewis et Sharon Van Etten, Lucy Dacus décrit son quotidien, ses joies et ses peines comme elle l’entend et se positionne également en tant que spectatrice. Le premier titre « I Don’t Wanna Be Funny Anymore » au riff de guitare entêtant et sa rythmique enlevée, elle affiche ses envies tout en étant réaliste face à elle-même. Il en est de même pour les bluesy « Troublemaker Döppelganger », « Direct Address » et « Green Eyes, Red Face » où elle affiche sa sensibilité à fleur de peau.

Musicalement parlant, elle s’en sort avec les honneurs en allant piocher vers le revival rock des années 1990 sur l’entraînant « Strange Torpedo » qui ferait pâlir de jalousie une certaine Courtney Barnett et vers les ballades reposantes avec « Trust », « Dream State… »  ainsi que sa jumelle « …Familiar Place » qui se rejoignent par cette phrase: « Without you I am surely the last of our kind/Without you I am surely the last of my kind ». Occasionnellement, elle sait combiner les deux notamment sur le titre le plus long du disque « Map On A Wall » (7 minutes au compteur) avec un début calme qui prend de l’ampleur avec une montée en puissance parfaitement maîtrisée.

C’est par sa sublime interprétation et ses compositions élégantes que l’on tombe sous le charme de No Burden, premier effort fort réussi de Lucy Dacus. La singer-songwriter nous a touché par ses textes personnelles et par ce biais, elle a réussi à déposer tous ses fardeaux qui l’encombrait depuis peu grâce à la magie qui se dégage dans ces huit titres.

Note: 8/10

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