Si l’année 2015 fut riche en nouveaux groupes à tendance revival rock des années 1990, il n’y a pas de raison pour que ça ne continue pas cette année. En 2016, on en a déjà un bon paquet, à commencer par Flowers qui nous vient tout droit de Londres. Le trio est composé de Rachel Kennedy au chant, de Sam Ayres à la guitare ainsi que de Jordan Hockley à la batterie et n’existe que depuis 2012. Après un premier album passé inaperçu du nom de Do What You Want To, It’s What You Should Do en 2013, les Londoniens rempilent trois ans plus tard avec un second opus nommé Everybody’s Dying To Meet You.
Comme je l’ai souligné plus haut, Flowers est fortement ancré dans les années 1990. Avec des riffs de guitare rentre-dedans, une batterie fiévreuse possédant parfaitement le sens du rythme ainsi que la voix enchanteresse et ensorcelante de Rachel Kennedy, le trio impose parfaitement son jeu. Ainsi, Everybody’s Dying To Meet You est un festival de titres ultra-courts mais qui donnent la pêche comme « Pull My Arm », « All At Once », « My Only Friend » et j’en passe.
Sur ces dix titres, Flowers parvient à imposer sa marque de fabrique fétiche, c’est-à-dire un chaos sonore et bouillant nuancé par une voix lumineuse et aiguë. Flirtant avec le shoegaze (« Tammy », « Intrusive Thoughts », « How Do You Do ») ou avec le post-punk (« Russian Doll »), le trio s’en sort avec les honneurs si l’on compte bien sur les arrangements fignolés avec précision. Everybody’s Dying To Meet You est donc un album cohérent qui va droit au but et contrairement à son premier opus, les mélodies se veulent plus communicatives. Dommage cependant que l’album soit si court (29 minutes au compteur) et que certains titres paraissent inachevés car Flowers possède tout de même un sacré potentiel scénique.
Note: 7/10