Françoiz Breut – Zoo

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Françoiz Breut se fait discrète dans le paysage francophone depuis maintenant 20 ans mais enchaîne disque sur disque. La proche collaboratrice de Dominique A nous avait laissé avec un cinquième album La chirurgie des sentiments en 2012 qui n’était pas vraiment à la hauteur de ce que l’on attendait mais quatre ans plus tard, elle revient plus inspiré avec un nouvel album nommé Zoo.

Avec la participation d’Adrian Utley à la production (guitariste du mythique groupe Portishead) et de Stéphane Daubersy aux compositions, Françoiz Breut aiguise sa plume pour la rendre plus poétique qu’elle ne l’était auparavant. Et le résultat fonctionne plutôt bien car Zoo se montre plus cohérent et plus raffiné possédant un fil conducteur avec des titres cotonneux et charmants comme « La Conquête » avec sa mélodie obsédante, « Loom-Plage » ainsi que la nocturne « La Danse des Ombres ».

La voix élégante de Françoiz Breut mêlée à l’ambiance intrigante et organique qui se dégage révèle de franches réussites comme l’inquiétant « Le jardin d’Eden » avec son atmosphère mystique, les rythmiques endiablées d' »Ecran total » et de « A pic ». On peut saluer le travail d’Adrian Utley car il réussit à mêler sonorités électro et organique en même temps ainsi que des sonorités plus abondantes et souples capable de mettre en valeur l’univers de la demoiselle. Et cela s’entend sur la comptine électro « Morlocks und die Streunerin » citée en allemand ou encore sur la berceuse nostalgique « La proie » qui clôt l’album.

En définitive, Zoo est un album résolument intrigant et dense car Françoiz Breut nous peint une fresque surréaliste mais totalement innocente, à mi-chemin entre chanson aux sons électroniques et organiques.. Au son des claviers ondulés, des lignes de guitare caressantes et des rythmiques complexes, la chanteuse et musicienne française nous emmène dans son pays imaginaire où les nuances sont des parfaits atouts.

Note: 7.5/10