Explosions In The Sky – The Wilderness

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Les maîtres du post-rock actuel ont beau être Mogwai et Sigur Ros, c’est sur et certain mais personne ne met en avant Explosions In The Sky. La musique du groupe texan est elle aussi intense et cinématographique. Tellement cinématographique que le groupe a signé deux bandes originales, un peu comme le groupe écossais. Cependant, cela fait depuis 2011 que nous n’avons pas eu de réel album de leur part à se mettre sous les oreilles. Heureusement, le quatuor a entendu nos attentes et revient en pleine forme avec The Wilderness.

On avait laissé le quatuor texan avec un Take Care, Take Care, Take Care sympathique mais manquant d’intensité sonore. Après avoir signé deux bandes originales et travaillé sur leurs side-projects respectifs, Explosions In The Sky revient en pleine forme et évite la formule de morceaux trop longs où l’on attend une explosion sonique en plein milieu. Ici, ces neuf compositions sont intenses et cinématographiques où l’on passe d’un post-rock classique et organique à des passages électroniques raffinées comme sur « Wilderness » et « The Ecstatics » par exemple. Les guitares côtoient les nappes de claviers atmosphériques sur « Tangle Formations » et « Logic Of A Dream » afin d’ajouter une certaine tension palpable aux morceaux.

Le côté progressif d’Explosions In The Sky nous a manqué et on est ravi de retrouver des titres plus rythmés et épiques à l’image du crescendo fantastique de « Disintegration Anxiety » ou encore d' »Infinite Orbit » où les riffs de guitare tonitruants sont mises en avant aussi bien avec des rythmes martiaux. A l’inverse, « Colours In Space » nous offre une odyssée spatiale paisible de 7 minutes où on a l’impression d’être en apesanteur par ses reverbs de guitare éthérés mais se finissant sous une couche de drones noisy. Les Texans élargissent leur palette émotionnelle pour notre plus grand bonheur.

Je n’ai pas peur de le dire mais The Wilderness est sans conteste le meilleur album d’Explosions In The Sky depuis The Earth Is Not A Cold Dead Place. Tout simplement parce que le quatuor texan s’est réinventé avec un album cohrent riche en émotions, dense et ô combien poétique. Il aurait pu faire office d’une bande-originale à cause de ses textures sonores aussi bien oppressantes (« Infinite Orbit ») qu’aériennes (le céleste et mélancolique « Landing Cliffs ») mais en fin de compte, il pourrait constituer un tournant dans la musique du groupe.

Note: 8/10