Guillaume Stankiewicz – Sans cesse et sans bruit

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L’indie folk à la française regroupe des rares pépites, et c’est le cas de Guillaume Stankiewicz. Le chansonnier parisien mais né dans le Nord a baigné dans la musique de Neil Young, Townes van Zandt et Will Oldham et cela se ressent fortement dans ses compositions bucoliques et attachantes. Après un premier EP éponyme réalisé en autarcie en 2014 qui lui a valu une nomination au Prix Moustaki l’année suivante, il nous présente un second EP nommé Sans cesse et sans bruit.

Marier indie folk et chanson française, tel est le pari que s’est lancé Guillaume Stankiewicz. Pari qu’il a gagné haut la main avec ses six titres folk épurés et touffus comme le morceau éponyme, la valse chaloupée et lumineuse de « L’obscurité » qui porte mal son nom ou encore le road-trip intrigant de « San Francesco del Deserto ». Il suffit d’une voix élégante, celle de Guillaume Stankiewicz, accompagnée de chœurs féminins, de participants connus (Jean Thévenin de Frànçois & The Atlas Mountain à la batterie) et d’instrumentations riches (intonations de flûte de Sophie Deshayes, cordes frissonnantes de Zorica Stanojevic…) pour que l’on soit happé par ses compositions harmonieuses.

La seconde partie de l’EP s’avère un peu plus mélancolique tant il reflète l’état d’esprit du chansonnier ainsi que sa plume complètement poétique. La magie opère sur les airs de ballet de « Le temps que j’avais » où le parisien nous dévoile sa facette nostalgique. Une émotion singulière qui atteint des sommets sur les deux derniers titres « C’était vous, familiers » et « L’hiver » et qui confirme qu’une chose: avec ces six titres, Guillaume Stankiewicz ou l’art de brouiller les pistes passant aussi bien au bonheur qu’à la mélancolie.

Note: 7.5/10

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