The Dandy Warhols – Distortland

The Dandy Warhols - Distortland (2016)

On pourra dire ce qu’on veut de The Dandy Warhols mais ils ont eu le mérite de perdurer depuis plus de 20 ans. Les enfants spirituels de Velvet Underground auront tout fait, du bon (Thirteen Tales From Urban Behemia en 2000) et du mauvais (Odditorium en 2005, quelle bouse sérieux…). Courtney Taylor-Taylor et sa bande nous ont laissé avec un huitième album The Machine en 2012, sympathique mais inégal et ils nous reviennent avec un Distortland placé sous le signe de la sagesse.

Enregistré dans la cave du leader du groupe et sur un vieil enregistreur de cassette, Distortland montre que le quatuor de Portland ne compte pas changer d’un iota sa recette fétiche. Si le premier titre « Search Party » est plutôt sympathique mais facilement oubliable malgré la voix angélique et planante de Taylor-Taylor, c’est plutôt le titre suivant « Semper Fidelis » qui capte notre attention pour son côté stoner des années 1970 assumées sans oublier le surf-pop déglinguée de « Pope Reverend Jim ».

Et une fois n’est pas coutume, The Dandy Warhols jongle avec les styles mais de façon plus habile qu’auparavant. On passe facilement des sonorités krautrock mais mélodiques de « Catcher In The Rye » aux rythmes funk de l’entraînant « STYGGO » en un claquement de doigt. Et puis quelques ballades à la clé ne sont pas en reste non plus avec la folk psyché mystique de « Doves » et la bouleversante « Give » qui contraste au très rock « You Are Killing Me » qui pourrait être un des hymnes live. En écoutant les airs Britpop de « All The Girls In London », une question me brûle: il se passe quoi avec la voix de Courtney Taylor-Taylor ? Il s’est cassé la voix ou quoi ? Mais qu’importe, on se laisse entraîner par cette chanson plutôt plaisante.

Si il est plus intéressant que les derniers albums de The Dandy Warhols sortis jusque là, Distortland aura le mérite de montrer un autre visage du groupe de Portland plus assagi. Malgré sa courte durée (33 minutes), Courtney Taylor-Taylor et ses acolytes n’ont plus rien à prouver et continuent à (se) faire plaisir via des titres qui leur ressemblent parfaitement.

Note: 7.5/10