We Are Scientists – Helter Seltzer

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Quand on y repense, With Love and Squalor, le premier album de We Are Scientists, a plus de dix ans maintenant. C’est ouf de savoir à quel point le temps passe tellement vite quand on y repense. Le premier album du trio californien avait cette fraîcheur et cette spontanéité qui se faisait de plus en plus rare au fur et à mesure des albums suivants, dont TV En Français, le dernier album en date de 2014. Alors forcément avec le nouvel album Helter Seltzer (clin d’oeil aux éternels Beatles), on espère avoir du renouveau.

Le trio californien est désormais duo car le batteur Andy Burrows a quitté l’aventure deux ans plus tôt. Il ne reste plus que le chanteur et guitariste Keith Murray (aucun lien avec le rappeur new-yorkais) et le bassiste Chris Cain et à eux deux, ils nous envoient donc 10 nouveaux titres de power-pop taillés pour la radio en pleine figure dont les énergiques « Buckle » et « In My Head » comme principaux exemples. Oh et puis, il y a « Too Late » résolument poppy malgré son refrain punchy mais c’est affreusement mainstream.

We Are Scientists a l’énergie communicative malgré tout et c’est un bon point mais ce n’est pas ça qui va sauver les meubles malheureusement. Helter Seltzer déborde de ballades à l’eau-de-rose comme « We Need A Word » et l’acoustique « Want For Nothing » ou de morceaux pop franchement oubliables comme « Hold On » qui est d’une pâleur paradoxale. Mais rassurez-vous, le désormais duo n’a pas perdu toute sa fraîcheur d’il y a 10 ans et cela se ressent sur les catchy « Classic Love » et « Headlights » qui nous rappellent pourquoi We Are Scientists reste un groupe attachant malgré tout.

Tout compte fait, Helter Seltzer s’inscrit dans la lignée de ses prédécesseurs. Si il s’avère coloré et accrocheur, il ne garde malheureusement pas une trace mémorable. Avec cette surdose de pop, We Are Scientists ne réussit toujours pas à nous emporter totalement et finit noyé par la concurrence. Dommage donc.

Note: 5.5/10