Jojo Abot – Fyfya Woto

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Oui bon je sais, c’est plus vraiment une découverte vu que ça date de l’année dernière blablabla mais mieux vaut tard que jamais, non ? Donc aujourd’hui, la découverte sera axée sur Jojo Abot, chanteuse afro-soul d’origine ghanéenne. Elle a beau partager son temps entre Accra et New-York mais elle a pris le temps d’enregistrer un premier EP de 4 titres aux côtés du producteur Jonas Rendbo intitulé Fyfya Woto paru en… juin 2015. Ça va, j’ai compris…

Le premier EP est plutôt conceptuel car Jojo Abot raconte les péripéties d’une jeune esclave ghanéenne qui tombe amoureuse d’un babtou. Ça aurait pu ressembler aux Chroniques d’une jeune hlel amoureuse d’un thug qu’on peut voir sur les fils d’actualité de Facebook, mais un peu de sérieux quand même. Cette jeune esclave se trouvera ainsi dans une situation compliquée où elle est traînée en justice et elle devra sauver sa peau ainsi que celui de son prétendant. Tin-tin-tin, suspense ! Va-t-elle s’en sortir ? Réponse en musique et sans spoiler.

Le premier titre « Lom Vava » plante le décor et est d’une délicatesse sans nom. Introduit par des notes de piano magiques et des rythmes électroniques, la jeune prodige assure et nous envoûte dans cette intrigue passionnante. Après le calme vient la tempête car le second titre « To Li » plus dansant et endiablé viendra faire bouger tous les popotins tandis que Jojo Abot enchaîne l’anglais et l’asante (une des langues ghanéennes) avec aisance. Et puis après le dancefloor, retour au calme les hypnotiques « Pi Lo Lo » et « Le Le Le » mêlant toujours musique traditionnelle ghanéene, soul, folk et soupçons électroniques pour un résultat plus que haut en couleurs.

Avec ce premier EP, Jojo Abot maîtrise son sujet sur le bout des doigts et met en avant toutes ses influences musicales pour créer un univers bien original. Accra, New-York et Copenhague ne font qu’un et la trame principale qui va avec mérite vraiment qu’on se plonge dessus. Promis, la prochaine fois, je me mettrai vraiment à la page.

Note: 8/10

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