Edward Sharpe & The Magnetic Zeros – Persona

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On n’avait plus de signe de la part d’Edward Sharpe & The Magnetic Zeros suite à la parution de leur troisième album éponyme en 2013. La troupe californienne menée par Alex Ebert a bizarrement connu le succès cette année grâce à la pub de Peugeot qui a utilisé le titre « Home », issu de leur album paru en… 2009. Mieux vaut tard que jamais, non ? Seulement voilà, après trois ans de silence radio, les revoilà en pleine forme avec un quatrième opus nommé Persona.

Ce nouvel album marque le départ de Jade Castrinos du groupe et c’est donc Alex Ebert qui est seul aux commandes vocales. Et de ce fait, lui et sa troupe laissent de côté la folk psychédélique joviale et insouciante sentant bon les palmiers californiens pour nous emmener du côté de la Nouvelle-Orléans. Persona est une ode à l’expérimentation et aux sonorités jazz comme en témoigne le titre d’ouverture magistral « Hot Coals » aux envolées époustouflantes. Dans ce même registre, on retrouve également le jovial « Wake Up The Sun » qui démontrent qu’ils se débrouillent parfaitement.

Mis à part ces influences jazzy, Edward Sharpe & The Magnetic Zeros reste toujours cette joyeuse troupe de hippies qui enchaîne hymnes sur hymnes que l’on pourrait chanter au coin du feu comme « Somewhere », « No One Like Yours », « Let It Down » ou encore « The Ballad of Yaya ». N’oublions pas non plus le savoureux « Free Stuff » avec ses paroles qui rentrent dans la tête facilement. Et ces hymnes où sont conviés un panel d’instruments en tous genres, on en avait bien besoin car les Californiens expérimentent et sortent de leur zone de confort de temps en temps comme sur la ritournelle pianistique et dantesque « Uncomfortable » où Alex Ebert se prend pour Nina Simone mais on remarque une certaine finesse au niveau de l’instrumentation.

Avec tous ces moments riches en bonne humeur, on obtient un Persona qui sent la joie de vivre encore une fois. Mais comparé à ses prédécesseurs, ce quatrième opus est quelque peu bancal à cause d’un léger manque de « peps » et il est vrai que l’absence de Jade Castrinos se fait énormément ressentir. Mais ne boudons pas notre plaisir, Edward Sharpe & The Magnetic Zeros a toujours le don de nous redonner le sourire avec leurs ribambelles.

Note: 7/10