The Heavy – Hurt & The Merciless

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On se souviendra toujours de The House That Dirt Built, second album de The Heavy paru en 2009.  Le quatuor venu tout droit de Bath, en Grande-Bretagne, a étonné son entourage pour son mélange de rock’n’roll, de blues et de soul vintage absolument décoiffant. Ce mélange a encore fait des malheurs avec leur troisième album The Glorious Dead en 2012 et il n’y a aucune raison que cela ne fasse plus effet sur Hurt And The Merciless, leur nouvel album paru en ce mois d’avril.

Enregistré dans leur ville d’origine et auto-produit, Hurt And The Merciless poursuit sa lancée. Le premier titre « Since You’ve Been Gone » pose les bases bel et bien rock’n’roll et ça fait plaisir de retrouver The Heavy toujours en bonne forme tout comme la voix résolument soulful et christique de Kelvin Swelby qui ne faiblit jamais. Le quatuor britannique délivre une bonne dose d’énergie avec des morceaux aussi bien endiablés les uns les autres comme le funk jubilatoire de « Not The One » et la soul fiévreuse de « The Apology » soutenue par des chœurs féminins.

On pourra toujours apprécier cet éclectisme dont fait preuve The Heavy en mélangeant rock’n’roll, blues-rock, funk, gospel, doo-wop et soul pour un résultat explosif. Entre deux titres ultra-dynamiques, les Britanniques laissent la place pour des moments d’accalmie comme « Nobody’s Hero » à la sauce mariachi, « Miss California » ainsi que la conclusion vibrante « Goodbye Baby », le temps de reprendre notre souffle. Avec des arrangements toujours aussi touffus (cuivres, cordes et voix féminines), ils touchent leur auditeur avec leur art via des compositions ultra-dynamiques comme « Turn Up », « Mean Ol’Man » ou encore « Slave To Your Love » qui vous réveilleront comme pas permis. D’ailleurs, on sent que The Heavy a beaucoup écouté du Screamin’ Jay Hawkins (en plus d’avoir samplé « I Put A Spell On You » sur leur titre « Sixteen » sur leur second opus) et son influence se fait ressentir sur « A Ghost You Can’t Forget ». Comme quoi, la ressemblance est tout à fait fortuite.

En fin de compte, Hurt & The Merciless est dans la pure lignée de ces prédécesseurs, c’est-à-dire un disque coloré, vivifiant et intensément groovy. The Heavy pousse un peu les limites en élargissant un peu plus leur palette sonore même si on préférera toujours leur second album The House That Dirt Built, l’ultime album de référence.

Note: 7.5/10