Flume – Skin

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Durant 2012 et 2013, on aura découvert pas mal de nouveaux talents qui auront bouleversé le paysage du beatmaking et de l’électro. Franchement, qui ne s’est pas pris une claque en écoutant le premier album de Flume en 2013 ? Le jeune prodige australien s’est fait vite remarquer pour ses sonorités à la croisée du post-dubstep, de future bass, de hip-hop et d’électro pour en faire sa marque de fabrique certifiée Future Classic. On parie qu’il va nous époustoufler avec son second album tant attendu nommé Skin ?

Après moults collaborations et remixes (Lorde, Disclosure, Arcade Fire…), l’heure était venue pour Harley Edward Streten de retrousser ses manches et de nous emmener en bateau avec son second opus haut en couleurs. Le premier titre « Helix » aux saveurs tribales et atmosphériques ava nous souhaite la bienvenue à bord de ce voyage poétique et hyper-graphique à l’image de la pochette. Contrairement à son prédécesseur, Skin est très porté au niveau des collaborations et il y en a pour tous les goûts.

Parmi la liste des invités 5 étoiles, on retrouve la jeune chanteuse canadienne Kai sur l’ensorcelant single « Never Be Like You », la suédoise Tove Lo sur l’hymne aphrodisiaque et hypnotique « Say It » et la nouvelle tête Kučka qui répond présent sur l’obsédant « Numb & Getting Colder ». Ces talents novices n’ont rien à envier aux talents confirmés comme Yukimi Nagano de Little Dragon qui répond présent sur l’excellent « Take A Chance » avec ses sonorités 8-Bit, Alunageorge sur le garage downtempo exalté d' »Innocence ». Mais il n’y a pas que les femmes, il y a aussi les mecs comme le prodigieux MC californien Vince Staples sur l’électro-rap « Smoke & Retribution » avec les vocalises de Kučka ainsi que Vic Mensa sur le survolté « Lose It ». L’old-school et la new-school se rencontrent également sur « You Know » conviant Raekwon du Wu-Tang Clan et le jeune Allan Kingdom. N’oublions pas non plus Beck qui vient prêter main forte sur la conclusion sublime nommée « Tiny Cities ».

A côté de ces collaborations prestigieuses, Flume nous dessert toujours sa recette fétiche sur les titres instrumentaux que sont la braindance de « Wall Fuck » aux basses puissantes et beats déstructurés qui fera un malheur dans tous les festivals, « Pika », « When Everything Was New » et « Free » qui font ressortir les chœurs distordus et les pads synthétiques surpuissants. Et c’est ce qui fait de ce Skin un second essai toujours aussi réussi. A l’heure où Disclosure s’est loupé dans l’exercice du « sophomore jinx », le prodige australien a réussi à se renouveler tout en gardant sa touche qui lui est bien singulière.

Note: 8.5/10