Diarrhea Planet – Turn To Gold

goldish front cursive

Avec JEFF the Brotherhood et Turbo Fruits, Diarrhea Planet est le digne représentant de la scène indie de Nashville. Le sextet vacille entre garage-punk et rock’n’roll pur et dur avec deux albums plutôt sympathiques Loose Jewels en 2011 et I’m Rich Beyond Your Wildest Dreams en 2013 qui auront servi pour leur popularité. Avec leur troisième opus Turn To Gold, ils comptent aller encore plus loin dans leur rêves de rock star.

Ici, Jordan Smith et ses acolytes tronquent leur garage-punk des débuts pour un truc plus arena-rock, à en juger l’introduction instrumentale de « Hard Style » qui voit un groupe qui a un énorme soif d’ambition. Les titres pop-punk « Announcement » et « Life Pass » confirment cette nouvelle direction que prend Diarrhea Planet via des solos de guitare et des rythmiques herculéennes.

Et c’est peut-être ça le gros point de ce Turn To Gold: les quatre guitaristes (Jordan Smith, Emmett Miller, Evan Bird et Brent Toler) jouent les guitar hero quitte à se brûler les doigts en maltraitant leurs six cordes respectives comme sur le très punk « Bob Dylan’s Grandma » avec sa petite intermède beaucoup plus calme en plein milieu de morceau, « Ain’t A Sin To Win » où le sextet s’imagine rider avec Jésus ou la carrément metal « Hot Topic ». Mis à part ces tours de passe-passe guitaristiques, Diarrhea Planet y va jambon avec des compositions carrées comme « Ruby Red » ou encore « Dune » et d’autres plus expérimentales comme le final de 7 minutes « Headband » qui s’inscrit dans la pure lignée arena-rock avec des solos de guitare interminables, des crescendos et decrescendos et j’en passe.

En somme, Turn To Gold montre un Diarrhea Planet prêt à en découdre et qui rêve de grandeurs. Avec son mélange d’arena rock, de punk-rock, de hard-rock et même de Southern rock, le sextet de Nashville compte dépasser les cadres de leur musique avec des titres salvateurs et enflammés.

Note: 7.5/10