Robert Le Magnifique – Fuck The Hell Yeah

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Dans ma liste personnelle de disques sympathiques en retard, il y a le nouvel album de Robert Le Magnifique intitulé Fuck The Hell Yeah ! Franck Robert, de son vrai nom, a connu un parcours plutôt élogieux que ce soit ses éternelles collaborations avec (feu) Psykick Lyrikah et Abstract Keal Agram entre autres ou une discographie en béton. Quatre ans après A Midsummer Night’s Dream, le beatmaker et bassiste venu d’Alençon nous présente son nouvel opus intitulé Fuck The Hell Yeah !

Le premier titre « The Good Old Days » démarre les hostilités et on plonge en terres connus avec Robert Le Magnifique. Les sons synthétiques saccadés se mêlent aux beats percutants et aux samples en vrac pour une électro brute, rentre-dedans à l’image des fracassants « Play Time (Casemater XXVI) », « Cinq minutes » avec son breakbeat déchaîné vers la fin du morceau rappelant le catalogue Warp. Il en est de même pour les sonorités Game Boy de « Here We Are My Friends ». Et le moins qu’on puisse dire, c’est que Fuck The Hell Yeah ! fonctionne comme un puzzle où l’on passe d’une pièce à un autre sans que l’on s’en aperçoive.

Dans ce bric-à-brac sonore, Robert Le Magnifique laisse parler ses influences musicales, allant du noise-punk sur « R.O.A.D. » au garage-rock sur « Le bar des amis » avec des relents de Squarepusher en passant par la trip-hop pure et dure sur l’aigre-doux « Do It Together ». Et au milieu de tout ce bordel vient s’insurger quelques moments de répit comme « Deux dix titres » ou des moments progressifs et accrocheurs comme le final jouissif de « The Ring (ULS) » avec ses sonorités qui montent en puissance avant de laisser place à des sublimes arpèges de guitare sur la toute fin.

Sur ce nouvel album, Robert Le Magnifique nous témoigne de son incroyable versatilité car avec ces douze titres, il nous emmène dans un univers particulier où les samples dynamiques et les influences en vrac du musicien sont légion (abstract hip-hop, électro expérimentale, noise, trip-hop, funk…). Avec cette bonne bouffée d’air frais, on n’a qu’une seule envie, c’est de crier Fuck the hell yeah !

Note: 7.5/10