Meilyr Jones – 2013

meilyr-jones-2013Race Horses n’est plus mais les membres respectifs ont trouvé un second souffle. A commencer par Meilyr Jones, le chanteur du groupe, qui a décidé de se lancer en solo après avoir été entre temps bassiste pour le groupe Neon Neon lors de leur tournée de 2013 et proche collaborateur de Cate Le Bon et d’Euros Childs. Avec ce CV plus qu’élogieux, il était normal qu’on s’attarde à son premier album solo nommé 2013.

Pourquoi donc 2013 et pas 2016 ? Tout simplement parce que c’est l’année où Race Horses s’est séparé, mais c’est bien plus que ça. Meilyr Jones a pris le temps de s’arrêter pour trouver une nouvelle inspiration à Rome en s’arrêtant dans de divers musées, églises et autres monuments de la capitale italienne. Il en résulte un premier album vivifiant aux sonorités baroques où l’art est le sujet central, à l’image de l’introduction très Northern Soul de « How To Recognise A Work Art » où piano et cuivres fanfaresques donnent le la. C’est d’ailleurs le seul morceau énergique de l’opus car ici, on plonge dans une pop baroque « médiévale » où le Gallois n’hésite pas à sortir le clavecin sur les valses entêtantes de « Don Juan » et « Rome » ou même la clarinette sur « Passionate Friend ». Non, ce n’est point une baliverne, bande de coqueberts.

Oyez oyez, sieur Meilyr Jones semble être perdu dans une faille spatio-temporelle et je n’en crois point mes aïeux ! Nous sommes pantois face à son choix de rendre à l’ère du glam-rock sur « Strange Emotional » ou à l’ère de la pop des années 1960 sur la féérique « Olivia » avec son hautbois élégiaque. En bref, on sent que le jeune canaillou a beaucoup appris de Scott Walker et de The Divine Comedy notamment sur « Return To Life » et sur le pimpant « Featured Artist ». Comme quoi, il ne fait pas dans la demi-mesure avec ce 2013 volontairement anachronique. Il aurait pu rajouter un avant Jésus-Christ dans le titre, le résultat aurait été le même. Prévenez le roi dans sa cour et prenez vos écus, nous irions faire de la chasse au sanglier dans la forêt de Fontainebleau, sacrebleu.

Note: 7/10