Il se fait discret dans le paysage indie rock mais pourtant Chris Cohen est considéré comme étant un des artistes les plus prolifiques. Entre Deerhoof, Cryptacize, The Curtains et Ariel Pink’s Haunted Graffiti, il possède tout de même un incroyable CV et ne s’est lancé qu’en 2012 avec Overgrown Path. Quatre ans plus tard, le Californien récidive avec un As If Apart qui fait tout dans le DIY.
On ne constate aucune évolution majeure par rapport à Overgrown Path, Chris Cohen reste fidèle aux compositions indie pop artisanales aux saveurs psychédéliques et prog assummées. En 10 titres et 32 minutes, le Californien à la voix suave nous embarque dans un voyage cotonneux et sensoriel avec des titres enivrants comme « Torrey Pine » aux claviers savamment désaccordés venant quelque peu déranger l’ensemble harmonieux et son final tourbillonnant, « Drink From A Silver Cup » et autres « Memory ».
As If Apart possède quelque chose de si attendrissant aussi bien au niveau des compositions nonchalantes et détachées qu’au songwriting solide. Avec un thème axé autour de la solitude, Chris Cohen réussit à être touchant pour son interprétation plutôt sobre et brille sur des morceaux soft-rock remplis de nostalgie comme « In A Fable », le doux-amer « The Lender » et son solo de guitare entêtant ou la sublime ritournelle pianistique « Sun Has Gone Away » qui sont remarquables pour la délicatesse des arrangements. En somme, ce second opus suit la même lignée artistique que son grand frère mais vaut pour son côté intemporel. Même si il est vrai que le Californien ne se mouille pas trop, on tournera ce disque dans nos platines pendant toute cette saison estivale afin de s’évader.
Note: 7/10