Twin River – Passing Shade

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Comme la plupart du temps, je passe toujours à côté des groupes sacrément prometteurs. Ici, je m’attaque à Twin River qui est un quintet indie rock venu tout droit de Vancouver avec comme tête pensante Courtney Ewan et Andy Bishop. Ils ont déjà publié un premier album du nom de Should The Light Go Out l’année dernière sacrément hétérogène mais cette année, ils frappent un bon coup avec un second album Passing Shade plus cohérent à mon humble avis.

Prenant un virage à 90°, Twin River opte pour une jangle pop très 80’s envoûtante aux arpèges de guitare que n’aurait pas renié Johnny Marr. Après une courte introduction d’une minute de « Hesperus », le quintet démarre sur les chapeaux de roue et on se laisse bercer par cette mélodie obsédante et la voix renversante de Courtney Ewan. Il en est de même pour l’enivrant single « Anthony » qui ravira aussi bien les fans de DIIV que de The War On Drugs ainsi que les ambiances cristallines de « Knife », « Settle Down » et autres « Brooklyn Bowl ».

Hormis leur jangle-pop rêveuse, Twin River s’autorise quelques petites folies comme le très rock et le très agressif « Baby » ou au contraire la ballade soulful de « Known to Run ». C’est ce qui fait toute la richesse de ce Passing Shade où les canadiens s’autorisent aucune contrainte sans pour autant tomber dans le hors-sujet. La preuve, on continue à être fascinés par les douces mélopées de la quasi-shoegaze « I Don’t Want To Be Alone » aux airs de La Sera et de la sublime conclusion de « North ».

Contrairement à un Should The Light Go Out qui allait dans plusieurs directions, Passing Shade va droit au but et passe tout seul comme une lettre à la poste. Twin River maîtrise son sujet sur le bout des doigts et sait nous enivrer sans jamais tourner en rond. Au final, Vancouver a trouvé son Widowspeak local.

Note: 8/10