Primrose Green fut l’un des (sublimes) albums que j’ai découvert l’an dernier mais sur le tard encore une fois. Mais je m’étais juré de me rattraper et fort heureusement Ryley Walker, natif de Rockford dans l’Illinois, enchaîne avec un second album nommé Golden Sings That Have Been Sung, toujours sur le label Dead Oceans.
Après nous avoir habitué avec un son jazz-folk psychédélique sur Primrose Green, Ryley Walker rempile avec un second album toujours aussi envoûtant et réalisé par Leroy Bach, claviériste de Wilco. C’est pas un hasard si l’on entend des influences très Wilco mais aussi des sonorités gentiment empruntées à Jim O’Rourke, Grizzly Bear et autres. Le résultat est sans équivoque et on se laisse bercer par des titres rêveurs et chaloupés comme « The Halfwit In Me », les arrangements de cordes renversants de « Funny Thing She Said » sans oublier l’envoûtant « Sullen Mind » et son changement brutal de rythme vers la fin.
A côté de ces morceaux dépassant allègrement les six minutes, on retrouve pas mal de belles ritournelles folk plus courtes mais tout aussi réussies avec toujours ces arpèges de guitare si caractéristiques avec « A Choir Apart » ou encore la sublime triptyque « I Will Ask You Twice », « The Roundabout » et « The Great and Undecided » qui vous emmènera facilement au septième ciel de par ses arrangements gracieux. La conclusion « Age Old Tale » saura vous faire redescendre sur Terre mais d’une manière délicate.
Avec le radieux Golden Sings That Have Been Sung, Ryley Walker montre qu’il est un mélodiste de talent et qu’il sait changer de registre à bon escient. Assurément un des plus beaux albums folk de cet été car moins jazzy que son prédécesseur, idéal pour une virée aussi bien ensoleillée que nocturne.
Note: 8/10