Je vais être honnête avec vous, je n’ai pas l’habitude d’écouter du emo. Mais pourtant, je fais des efforts et il y a pas mal de groupes emo qui réussissent bien dans leur domaine: Into It. Over It, American Football (dont le grand retour se fera en octobre prochain) et plus récemment For Everest. Et c’est justement ce dernier qui m’a interpellé récemment. C’est un quintet new-yorkais formé en 2013 et est composé de Nick Pitman (chant, guitare), Sarah Cowell (chant, claviers), Brian McFarland (batterie), Ian Pritchard (guitare) et Jon Crevier (basse )et a publié les EPs For Everest Goes Pop en 2013 et No Jazz Rock en 2014. Deux ans plus tard, ils présentent leur premier album officiel du nom de We Are At Home In The Body, directement encensé par Stereogum.
En neuf titres, For Everest délivre de l’emo pur et dur sans jamais tomber dans la caricature avec des titres enflammés comme « Reasons #2-7 », « Autonomy » et « Penny Royalty ». Les riffs percutants se mêlent à la voix grave de Nick Pitman et à celle plus bouleversante de Sarah Cowell. Les deux protagonistes s’en sortent plutôt bien notamment sur la flamboyante « Slurpee » où la première partie est chantée par Nick et la seconde par Sarah et dégagent une sensibilité différente.
La claviériste brille de mille feux sur les titres plus sentimentaux comme « Vitamins » (je parie qu’on entendra ce morceau dans au moins une série télé américaine dans le futur) et les crescendos sympathiques « I’m in a Boxcar Buried Inside A Quarry », « The Body » et « 50/50 ». On entend même des cordes sur la plupart des chansons afin d’accentuer l’authenticité des compositions pour ne pas tomber dans le pur cliché de l’emo. En somme, We Are At Home In The Body est plutôt une bonne surprise musicale et permet de dessiner un avenir radieux pour nos cinq new-yorkais.
Note: 7.5/10