L’été 2015, le label Partyfine a sorti la seconde compilation annuelle. Et si il y avait un titre qui se démarquait de cette compilation, c’était « De la vitesse à l’ivresse » du duo parisien POOM qui, bizarrement, a tourné tout l’été. Le couple chic et choc composé de Siegfried de Turckheim et Camille Ferrera, rencontré dans une école d’arts parisienne il y a 5 ans, signe enfin son premier album 2016 résolument vintage.
POOM virevolte entre électro-pop et chanson française aux accents 80’s, comme le montre cette avalanche de tubes accrocheurs comme « Ma Licorne & Me » en version retravaillée, « Les Voiles » à la ligne de basse catchy et autres « Toi et moi » aux saveurs disco-funk prononcées. Les voix de Siegfried et de Camille s’entrelacent, les textes sont poétiques à souhait (même si pas souvent gais) et leurs compositions sont colorés, et c’est exactement ce qu’on demande à ce genre de disque. 2016 remplit plutôt bien les critères.
Parlant d’un accident de voiture au ralenti sur le désormais culte « De la vitesse à l’ivresse », de rencontres plutôt surréalistes sur « Ma Licorne & Me » ou encore de coup de foudre sur « Toi et moi » et le funk vintage de « Qui es-tu ? », POOM possède une incroyable source d’inspiration. Et occasionnellement, ils font baisser la température le temps de quelques ballades sirupeuses comme « Bye Bye » aux trompettes triomphantes ou les accents soul-folk de « Sous l’orage ». On aura également droit à deux reprises avec « Il n’y a pas d’amour heureux » de George Brassens et « Je bois » de Boris Vian remaniés à la sauce du duo parisien.
Quand on y repense, le titre 2016 est plutôt bien trouvé car POOM puise dans les 80’s, la French Touch et la disco pour remanier le tout et le remettre au goût du jour (les morceaux « A quoi bon ? » et « Illusions » en sont de bonnes illustrations) et sans tomber une fois dans la niaiserie. Chapeau bas pour le duo parisien qui réussit à être groovy sans être kitsch.
Note: 7.5/10