Birdy Nam Nam – Dance Or Die

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J’ai vraiment du mal à croire que ça fait maintenant 11 ans qu’est sorti le premier album de Birdy Nam Nam. 11 ans que je me repasse cet opus décidément culte, et j’ai l’impression que ça ne date d’hier. Ceci dit, le groupe électro-turntabilism a tracé sa route pour le meilleur et parfois pour le pire. Les deux albums suivants Manual For Successful Rioting en 2009 et Defiant Order en 2011 n’ont pas fait l’unanimité, c’est certain mais on ne peut pas en vouloir à nos frenchies d’avoir essayé. Après cinq années de tournée et de side-projects, le groupe désormais trio revient conquérir les dancefloors avec un quatrième opus nommé Dance Or Die et ce, sans DJ Pone.

Oui, vous avez bien lu: DJ Pone a quitté l’aventure afin de se consacrer à de nouvelles aventures musicales (SARH avec José du groupe Stuck In The Sound) laissant Little Mike, Crazy B et DJ Need orphelins. Mais ça ne signifie pas pour autant que le trio croise les bras, non ils ont décidé de se remettre à la tâche avec Dance Or Die. Produit par Little Mike, ce disque se veut plus physique et moins cérébral que Defiant Order, selon son principal intéressé. Après une introduction de « Won’t Do It » qui envoie du bois, on comprend directement ce qu’il veut dire par disque physique avec des bangers aux sonorités très actuelles comme la trap survoltée de « Hammerhead » avec MAI LAN et l’électro pure de « Lazers From My Heart » en compagnie de la chanteuse Elliphant.

C’est d’ailleurs la seconde fois que le trio s’ouvre aux collaborations car après avoir convié Teki Latex sur le prédécesseur, on retrouve pas mal d’invités comme Calvin Dalvey sur « Stoners Anthem », un titre qu’on retrouverait bien sur le dernier album de Brodinski ainsi qu’ET!N sur « No J No P », soit les titres les plus hip-hop de l’opus. Le grenoblois Dogg Masters vient même apporter une bonne touche de funk avec « Don’t Look Back In Anger » et « All Night Long ». Sinon pour le reste, on retrouve un Birdy Nam Nam qui s’adapte à la tendance actuelle, que ce soit en bien (« URAO », « Dance Or Die » et « Eastern Promesses ») et en moins bien (« Can’t Do Me », « Shemales Body »). On virevolte entre house délurée, trap mécanique et plages downtempo comme sur les deux derniers titres « Looking@Me » et « Sad Boys Club » mais quoi qu’il en soit, les trois s’éclatent comme ils peuvent.

On ne peut pas reprocher à Birdy Nam Nam de ne pas se répéter mais Dance Or Die va à nouveau diviser les gens qui préféreront leur ancien style de turntabilism moins présent sur cet album. Cependant, sans DJ Pone, ils arrivent tout de mener leur barque quand bon leur semble, leurs présences scéniques valent le détour et il y a fort à penser que cet album prendra tout son ampleur en live.

Note: 6/10