Kishi Bashi – Sonderlust

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Avec ses deux albums 151a et Lighght, Kishi Bashi a su se faire un nom dans la scène indie pop orchestrale. Le multi-instrumentiste d’origine japonaise a pu tourner aux côtés d’Of Montreal et Regina Spektor entre autres. Mais bien sur pour chaque artiste talentueux, il y a le revers de la médaille, et c’est ce que Kaoru Ishibashi tente de nous l’expliquer à travers ce troisième opus Sonderlust.

Tandis qu’il connaît le succès d’estime, la vie personnelle de Kishi Bashi fut un désastre et par conséquent, il tente de se renouveler musicalement parlant avec Sonderlust, produit par Chris Taylor, bassiste de Grizzly Bear. Il peut aussi compter sur l’aide de Matt Chamberlain à la batterie Bien évidemment, on retrouve son côté pop orchestral comme on aime tant via des morceaux enchanteurs comme « m’lover », « Hey Big Star » (d’ailleurs, Kevin Barnes joue de la basse sur ce morceau) ou encore « Ode To My Next Life » où l’on retrouve à merveille ces violons et ces orchestrations épurées qui ont fait sa réputation.

Mais Sonderlust va carrément vous étonner car le musicien ira piocher dans des sonorités électroniques avec son instru en 8-Bits comme la synthpop de « Can’t Let Go, Juno », la disco leftfield de « Say Yeah » ou encore les loops vocaux bien chelous de « Statues In A Gallery » rappelant plutôt les excentricités d’Animal Collective. Cela montre à nouveau que Kishi Bashi est capable d’explorer différents horizons musicaux sans pour être désorientés, et ça donne pas mal de beaux moments comme «  »Ode To My Next Life » et « Who’d You Kill » qui combine pas mal de styles pour donner quelque chose de savoureux pour les oreilles.

Entre pop orchestrale, disco, electro, jazz, folk, R&B, prog, on assiste à un accouchement musical plutôt hors du commun. Et si certains morceaux peuvent rebuter au début, on s’y fait rapidement sur Sonderlust. Ce qui prouve que Kishi Bashi peut aller encore plus loin tout en se rapprochant de l’excellence.

Note: 8.5/10