De nos jours, eaucoup de groupes ont comme principales influences musicales Pavement ou encore Grandaddy. Et le plus frappant, c’est Old Mountain Station où ces influences se font énormément ressentir et ça a l’air que ces groupes les ont traumatisé. Et pourtant, le quatuor parisien arrive tout de même à nous épater avec leur univers aussi bien mélancolique qu’onirique à travers leur second opus Shapes faisant suite à leur disque éponyme de 2014 et qui vaut tout de même le détour.
En dix titres, Thomas Richet (chant, guitare, claviers), Alexandre Cassigneul (guitare), Damien Chicaud (basse) ainsi que Gabriel Vigne (batterie) branchent cependant leurs guitares et font briller les mélodies, contrairement à son prédécesseur. Et il y a de quoi penser à la grande époque des années 90 avec des titres aussi bien enchanteurs qu’envoûtants comme le morceau éponyme à la longue introduction instrumentale posant les bases de ce second opus (ce qui est normal en même temps) mais aussi « Hold On » et « High Rises » qui, elle, lorgne plus vers du Weezer de la belle époque.
Le groupe ne peut compter que sur elle-même pour la production mais aussi sur leur acolyte Kid Loco pour le mixage tellement ce Shapes s’avère complètement authentique. Impossible de ne pas frissonner à l’écoute des joyaux comme « Middle », « Circles » ou même les vocaux impressionnants de « There Is No Such Things As Forever », Old Mountain Station a longuement appris de leurs inspirations pour nous servir le tout sur un plateau doré. Il en est de même pour « Wasted Hours » et son morceau caché qui prouvent toute la versatilité du groupe.
Shapes fait parler toutes les formes et les couleurs fascinantes de cet opus basique certes mais énormément entraînant. On aurait juré entendre un classique de l’indie rock des années 1990 à cause de son incroyable authenticité et de sa fraîcheur et pour ça, les Parisiens emportent ce défi haut la main.
Note: 8/10