Mr. Oizo ou la personne qui met la moitié des gens d’accord. Les uns peuvent trouver sa musique ingénieuse et les autres indigeste, mais c’est selon. Personnellement, j’ai le cul entre deux chaises quand il s’agit de parler de son oeuvre « jemenfoutisme ». Mais bon, c’est ce qui fait sa réputation, que voulez-vous ? Et ce n’est pas avec All Wet qu’il va changer la donne.
Quinze nouveaux titres et c’est reparti pour un tour ! Quentin Dupieux alias Flat Eric qui avait signé un disque nommé The Church chez Brainfeeder en 2014 a fait un demi-tour et est de retour chez Ed Banger. Et c’est reparti pour un tour, et les titres instrumentaux, à mi-chemin entre acid house, trap et electro expérimentale, ne sont pas indigestes qu’il n’y paraît, à l’image des « Ok Then » ou encore « Sea Horses » avec un certain Tetanos. Paie ton pseudo !
Beaucoup de monde sont invités à travers ce All Wet, à savoir Peaches toujours aussi classe sur « Freezing Out » et je vous épargnerai les lyrics, Charli XCX sur « Hand In The Fire » sur une autre version (bien que je préfère la version originale parue fin 2015/début 2016) mais aussi Boys Noize sur « Ruhe » et même Skrillex sur le pourtant potable « End Of The World » avec son breakbeat ultra-méga-reconnu de « Think About It » de Lyn Collins. Contrairement à ses prédécesseurs, Mr. Oizo se révèle plus accessible même si ils continuent ses expérimentations bizarroïdes. Et des morceaux comme « Chairs » avec Mocky ou encore « Low Ink », c’est à prendre ou à laisser. A vos risques et périls !
Une fois n’est pas coutume, Flat Eric fait du Flat Eric avec cependant des morceaux beaucoup plus accessibles qu’auparavant. De toutes façons, c’est comme n’importe quel oeuvre de l’artiste, il faudrait beaucoup de temps pour déceler le véritable génie dans son art et ce All Wet en fait parti.
Note: 6/10