Le label Polyvinyl monte de plus en plus en puissance. Car après Ladyhawk (dont la chronique arrivera bientôt) et Jay Som (à lire ici), voici qu’une autre chanteuse/musicienne s’apprête à conquérir le game. Elle se nomme Julia Jacklin, elle nous vient tout droit de Sydney et est en passe de devenir une des plus grandes dames de la scène indie australienne, notamment grâce à son excellent premier album Don’t Let The Kids Win.
Et directement, la blondinette australienne nous captive pour ses textes pas très roses mais sentant le vécu et ses compositions délicates et sans fioritures, partagé entre indie rock et alternative country. On est séduit d’emblée par le titre d’ouverture enivrant de « Pool Party » où elle retranscrit la fin d’une relation amoureuse avec des paroles comme: « I want to give you all of my love but I watch you sink as they swam above ». Les arrangements musicaux font des merveilles et n’en font jamais de trop tout comme la voix somptueuse de la chanteuse qui brille sur des morceaux intimistes comme « Leadlight ».
Don’t Let The Kids Win regorge surprise sur surprise et peut aller entre énergie rock complètement redoutable (« Coming Of Age » avec toutes guitares électriques dehors) et ballades tantôt acoustiques (« Elizabeth », « Sweet Step ») ou à la guitare électrique au choix (« Motherland », « Small Talk », « LA Dream ») avec comme principal motif le chant bouleversant de la demoiselle. Et c’est ce qui fait de ce premier opus un incontournable de cet automne notamment avec des morceaux plus complexes à l’image de « Hay Plain » avec son faux départ tout doux avant de monter en puissance au fur et à mesure que la chanson progresse.
Avec un premier album, Julia Jacklin pourrait faire trembler le game à elle toute seule et ses concurrentes féminines n’ont qu’à bien se tenir. Il suffit d’une sensibilité au niveau de l’écriture et d’une maîtrise irréprochable dans ses compositions pour faire de ce Don’t Let The Kids Win un must. Ne la loupez pas le 2 novembre au Pop-Up du Label, vous serez retournés à coup sur et ne me dites pas que je ne vous ai pas prévenu.
Note: 9/10