The Brian Jonestown Massacre – Third World Pyramid

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Plus besoin de préciser que chaque sortie de The Brian Jonestown Massacre est toujours un petit événement dans la sphère indie actuelle. En vrai, la formation de San Francisco reste prolifique après même 25 ans de carrière mais ça tout le monde le sait. L’année 2015 fut d’ailleurs riche car on a eu une pseudo bande originale Musique de film imaginé et un mini-album hybride du nom de Mini Album Thingy Wingy. En plus de cela, Anton Newcombe a succombé au charme de la Canadienne Tess Parks et ça a donné à un disque collaboratif nommé I Declare Nothing. Bref, quand je vous dis qu’ils sont toujours prolifiques, je ne plaisantais pas et ce « quinzième » album du groupe nommé Third World Pyramid le montre encore. Et non, ne vous fiez pas à cette pochette faisant du pied aux illuminatis.

Rassurez-vous, on a affaire à du pur Brian Jonestown Massacre dans cet album s’inscrivant dans la pure tradition du groupe. Ambiance psychédélique, compositions feutrées pleins de reverbs, voilà ce qui nous attend au programme de ces neuf nouveaux titres. Et quelle bonne surprise d’entendre la voix gracieuse de Katy Lane (épouse d’Anton Newcombe) sur l’introduction folk voluptueuse du nom de « Good Mourning » avant d’attaquer sérieusement avec des titres plus flamboyants comme « Government Beard » et le cuivré « Don’t Get Lost » aux arrangements presque baroques aussi surprenant que cela puisse paraître.

Sinon, rien de nouveau sous le soleil, le groupe de San Francisco se contente de faire ce qu’ils savent faire de mieux: du rock psychédélique envoûtant à l’image de la grande épopée de 9 minutes de « Assignment Song », « Third World Pyramid » accompagné de Tess Parks au chant et autres « The Sun Ship » qui clôt cette grande messe de façon classe. Mais lorsqu’ils s’essayent à l’exercice de l’instrumental comme sur les accents orientaux de « Oh Bother » et de « Lunar Skin Graveyard », ils savent encore nous surprendre et c’est du moins ce qu l’on attendait encore du combo.

Donc voilà ce qu’on retiendra de Third World Pyramid: The Brian Jonestown Massacre fait du The Brian Jonestown Massacre et toujours aussi bien. Mais à ce stade de leur carrière, un petit changement aurait été le bienvenu au risque d’en lasser plus d’un. Malgré toutes ses bonnes qualités, ce quinzième album fonctionne comme un bon repas un peu trop copieux.

Note: 7.5/10