Tim Presley – The Wink

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Chaque année, il est là et il ne part jamais. Tim Presley alias White Fence fait parti de ces musiciens prolifiques et qui nous proposent des disques toujours aussi décalés. Pourtant l’an dernier, on n’avait pas un disque de White Fence mais de DRINKS, un duo qu’il a formé avec Cate Le Bon, intitulé Hermits On Holiday (chroniqué ici). Celui qui mélange proto-pop et garage-rock psychédélique laisse tomber son pseudonyme pour nous présenter un nouvel album sous son véritable nom: The Wink.

Ici, le Californien sort quelque peu de sa zone de confort et nous sert un The Wink toujours aussi bien déconcertant qu’attachant. Après une introduction instrumentale aux synthés hypnotiques du nom de « O’Guardian A », les choses commencent avec des morceaux psychédéliques complètement désarticulés à l’image de « Can You Blame » et « Solitude Cola » qui nous font penser que le spectre de DRINKS n’est pas bien loin. Et je ne dis pas ça parce que c’est Cate Le Bon qui est à la production.

Mais le spectre de Velvet Underground n’est pas loin non plus et d’ailleurs, on ressent cette présence sur « Goldfish Wheelchair » tout comme celui de Television au niveau des riffs de guitare sur « Clue ». En somme, le monsieur évolue constamment dans sa conception de la musique totalement décalé certes je pense qu’il me faudra pas mal de temps pour saisir l’intérêt du très expérimental »ER ») mais c’est ce qui fait sa volonté. Entre idées en vrac et de bonnes trouvailles comme le glam-rock « Long Bow » montrant le côté pas content du bonhomme avec sa guitare qui fait des merveilles ou encore l’utilisation du clavecin sur « Kerouac », difficile de cerner le mystère qu’est Tim Presley.

The Wink fera réveiller les éternels nostalgiques du proto-punk new-yorkais des années 1970 et tout ça grâce aux expérimentations foutraques du Californien, de la production (trop) arty de Cate Le Bon et de la participation de Stella Mozgawa de Warpaint à la batterie (décidément, elle est partout). Mais tout de même, il est sacrément difficile d’appréhender cet album trop ambitieux et nous fait penser à une suite de Hermits On Holiday qu’à un propre album complet du musicien.

Note: 7/10