Quand j’ai vu cette pochette un peu ridicule, j’avais une idée préconçue disant que je vais m’écouter un énième disque de loser romantique. Pire encore, un disque de reprises de Frank Michael ou un truc du genre mais bon encore une fois, mes sarcasmes auront tort de mes songes. Car cette citation me revient sans cesse: ne jamais juger un livre par sa couverture et c’est exactement la même chose pour Dan Rico et de son premier album Endless Love qui est à mille lieues de ce que j’imaginais.
Vous avez surement du croiser Dan Rico avec le groupe de rock psychédélique Ego mais désormais, c’est seul qu’il fait ses armes. Le natif de Chicago distille parfaitement ses influences power-pop des années 70 et glam-rock avec des morceaux aussi bien flamboyants qu’attachants comme « Soft Feeling », « Kinda Wanna » mais également « Wasted Youth » forts en caractère. Impossible de ne pas penser à Big Star et aux Buzzcocks à l’écoute de ce Endless Love, ou encore à Television sur « Casual Feeling ». Et bien évidemment, des ballades sont là pour compenser la charge émotionnelle de l’opus, à savoir « Smoking Curls » ainsi qu' »On A Tear », montrant tous les talents de mélodiste du bonhomme.
Ce qu’il faut savoir, c’est que Dan Rico est un sacré auteur-compositeur-interprète et musicien multi-instrumentiste hors pair qui exprime toute sa créativité à travers ces douze pièces cohérentes et entraînantes. Avec sa voix étrangement voluptueuse et ses compositions riches, le musicien romantique de Chicago séduira pas mal de monde et ce malgré ses mini-défauts (les synthés hasardeux de la ballade de clôture « After All »). Après tout, c’est un premier album solo riche en amour infini.
Note: 7.5/10