Møme – Panorama

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Suite aux récents succès de ses trois EPs – Eclipse en 2014, Cosmopolitan en 2015 et Aloha en début d’année (chroniqué ici), la chance n’a jamais cessé de sourire pour notre Møme. Comme dit précédemment, le producteur niçois installé en Australie depuis peu a cartonné tout l’été avec son mégatube Aloha justement. Le succès étant bien mérité que tout ceci a valu un premier opus Panorama à la clé.

Influencé par le label Future Classic pour son répertoire quasi-chillwave, Møme continue son bonhomme de chemin en nous faisant bouger à travers ses sonorités venant des 4 coins du monde avec le groove insatiable de « Delta », de « Super Hot Days » où on aurait juré entendre du Fakear avec les influences asiatiques en moins ainsi que de « Wagga » efficace pour le club. Panorama regorge de pas mal de pépites aussi bien calibrés qu’infectieuses et on prend plaisir à se repasser en boucle les beats colorés du pianoté « Altitude » au sample de voix pitché mais aussi de la house élégante de « Playground » qui n’ont rien à envier au déjà connu mais titanesque « Mirage » par exemple.

Mais là où ce premier opus trouve son succès, c’est lorsqu’il est entouré de guests avec notamment sa muse australienne Merryn Jeann intervenant à deux reprises sur les sphères blues de « Why Is It » et du mégatube « Aloha » dont je ne vous en reparlerai pas. On retrouve également Dylan Wright sur le trip nocturne de « Hold On » avec guitares et nappes synthétiques au rendez-vous, le rappeur Nieve sur le sample de notes de harpe de « Routine » ou encore le duo australien Midnight To Monaco qui s’invite sur le tropical « Alive ». A l’inverse, Gus Dingwall vient ajouter une touche de douceur sur la basse menaçante de « Medicine », comme quoi l’humeur peut se faire maussade quand il le veut.

Panorama est plutôt un titre bien trouvé vu que Jérémy Souillart expose toutes ses inspirations et tout son univers coloré en treize morceaux aussi bien rêveurs qu’efficaces. Personne ne peut douter que Møme s’est fait un nom grâce à sa spontanéité et son inventivité malgré quelques petites redondances de gimmicks qui résonnent un peu partout dans l’opus. Vous n’aurez pas fini d’entendre du producteur niçois, ça c’est sur.

Note: 8/10