Palace – So Long Forever

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Présenter le groupe Palace à ce stade paraît tout simplement dispensable. Présent dans le game depuis maintenant 4 ans, le groupe indie rock londonien pèse de plus en plus avec ses deux EPs et ses prestations scéniques inoubliables (pour rappel, ils ont fait les premières parties de Jamie T entre autres). C’est donc pas étonnant que leur premier album était attendu un peu comme le Messie et, bien évidemment, So Long Forever est sans doute le disque attendu de cette fin d’année.

S’ouvrant sur le classieux « Break The Silence », le ton est donné: de la bonne pop mélodique et romantique aux guitares carillonnantes et à la section rythmique implacable sans oublier la voix pleine de charisme de Leo Wyndham. Et on en aura droit sur les autres compositions parfaitement bien maîtrisées à l’image de l’entraînant « Fire In The Sky », « Live Well » et de « It’s Over », et c’est comme ça qu’on reconnaît parfaitement le quatuor.

La seconde moitié de So Long Forever est beaucoup plus envoûtante, ce qui est également un atout. On grincera des dents sur « Family » car elle se termine rapidement sur un fondu car c’est une splendide ballade aux airs de southern rock/country d’une profonde sincérité. Pour le reste, Palace nous embarque dans un road-trip musical pour le moins élégant avec des titres majestueux comme « Have Faith », « Holy Smoke » et « So Long Forever » à la ligne de basse imposante. Les derniers morceaux possèdent une dimension plus religieuse, ce qui est un bien en soi, notamment avec le zeppelinien « Blackheath » et la conclusion douce de « Slaving On » où l’on assiste à un moment pour le moins mystique sans renier son côté envoûtant.

Ce qui fait la force de So Long Forever, c’est son côté homogène, envoûtant et cohérent. Palace possède une certaine maturité pour le moins inhabituelle à ce stade de leur carrière, à un tel point que ça devient quelque peu suspect. Le quatuor londonien n’a pas hésité à sublimer et soigner ses compositions pour leur donner plus d’envergure.

Note: 8/10