Daisy Lambert – Les Cœurs Célestes

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La seconde moitié de 2016 aura été l’ère de la french pop 2.0. Il y a eu pas mal de groupes et de musiciens qui montent en puissance et ça, on ne peut pas bouder notre plaisir pour autant. Et Daisy Lambert en fait partie. Le dandy romantique nous avait quitté avec un premier album Chic Type en 2013 mais rempile avec un second opus Les Cœurs Célestes paru pile poil pour cette fin d’année.

Amateur de claviers analogiques (Jean-Jacques Perrey entre autres), Daisy Lambert ne cache pas son amour pour les années 1970 autour de son piano Pleyel et autres gadgets vintage. Cette influence se ressent fortement sur ce second opus et notamment sur l’instrumental spatial nommé « La lumière » qui ouvre cet étrange bal à la fois nostalgique et futuriste. Impossible de ne pas penser à du Gainsbourg sur le slow torride de « Majestic Hotel » ou quand il susurre sur la symphonie trippy « La Source » mais aussi à du Christophe sur les ritournelles quelque peu kitsch de « Le Mystère » et « Voyeur ».

On frôle le kitsch, c’est sur mais pourtant le musicien lyonnais se fait plaisir à nous transmettre des vibes venant d’une autre galaxie. « L’Autre Côté » nous transporte trois décennies en arrière et convoque plutôt la pop FM d’Etienne Daho tandis que l’émouvante ballade « Higher » nous donnera l’impression d’être en apesanteur. Mais tout ceci n’est rien comparé à la véritable pièce de résistance située malicieusement en toute fin d’album qu’est « Les Cœurs Célestes » où l’harmonie est au point maximal tandis que les voix masculins et féminins s’unissent afin de n’en faire qu’un.

Daisy Lambert a donc pris un virage à 90° avec ce second opus ni rétro ni futuriste, juste entre les deux. Loin des groupes français actuels respirant la naïveté adolescente, le lyonnais nous délivre des textes plus adultes et nostalgiques partant à la recherche de l’amour et de soi, le tout sur des compositions stellaires et extra-terrestres.

Note: 7/10