Zerolex – M.I.L.D.

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Nota bene: Cette chronique a été rédigée en décembre 2016 mais n’a jamais été publiée. Elle a été mise à jour en janvier 2017.

Je vous ai parlé de long en large de Cotton Claw, l’excellent quatuor français qui a sorti un album incontournable Volutes (chroniqué ici) ainsi que deux EPs dont Elusive (chroniqué ici). Mais je n’ai pas parlé des talents respectifs des quatre beatmakers, surtout Zerolex qui se démarque des autres. Ce dernier qui est un natif de Besançon possède un CV plus que solide car il a formé un duo avec le surdoué Superpoze mais a aussi collaboré avec Holy Two en plus de Cotton Claw. Du haut de ses 23 piges, il publie enfin son premier album solo M.I.L.D. faisant suite à ses 3 EPs précédents.

Si vous voulez savoir pourquoi Zerolex est une des principales forces créatrices de Cotton Claw, il suffit juste d’écouter ce premier opus composé de 8 morceaux. Fortement inspiré par le hip-hop et l’électro, le beatmaker/producteur nous invite dans son univers bien particulier à travers sa MPC et ses pads. Et autant dire que ça démarre plutôt bien avec l’introduction synthétique et cinématographique du nom de « Aldrift » avec son faux départ à la THX et ses baguettes jazzy ou encore « Super Perfundo » (« The homie Zerolex, let’s go ! ») et « Yellowstone » bien dansants comme il se doit.

Malgré la présence de samples vocaux comme sur « Family Tree » et du strident « Twofold », M.I.L.D. possède la particularité de ne comporter aucun sample. Zerolex a privilégié les mélodies futuristes avec les nappes de synthés qui lui sont chères et les rythmiques sacrément groovy tantôt joué à la batterie (comme l’électro-jazz intriguant de « Ebb & Flow ») tantôt à la boîte à rythmes. Le Bisontin est un sacré alchimiste du son quand il s’agit de jouer avec les mélodies pour les rendre aussi bien fluides qu’aventureuses et c’est pour cette raison que vous ne pourriez pas quitter M.I.L.D. de votre platine pour un bon bout de temps.

Si vous n’êtes pas assez rassasiés, il reste quatre remixes placés en fin d’album avec notamment Buvette qui remixe « Super Pefundo » ou encore son collègue de bureau Fulgeance qui s’attaque à « M.I.L.D. ». Vous n’avez aucune raison pour résister au brillant premier album de Zerolex.

Note: 8/10

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