Michael Chapman – 50

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A ce stade de sa carrière, il n’y a plus besoin de présenter le légendaire Michael Chapman. A 75 ans, l’auteur-compositeur-interprète britannique a mis la scène folk progressive britannique aux côtés de Roy Harper, Davy Graham ou encore Bert Jansch dans les années 1960 et 1970 et ça, tout le monde devrait le savoir. Aujourd’hui, il reste un des survivants de ce courant et il montre qu’il en a encore dans les tripes avec son 56ème album (!!!!!) sobrement intitulé 50.

Signé sur le label indie folk underground Paradise of Bachelors, Michael Chapman s’est entouré de la crème de la crème de la crème avec Steve Gunn à la production (mais aussi aux chœurs, à la guitare et à la batterie), sans oublier Nathan Bowles (banjo, batterie, chœurs, claviers), James Elkington (guitare, piano) qui a collaboré avec Jeff Tweedy et Jimy SeiTang (basse, synthés, chœurs) pour cet album incroyablement envoûtant. Les notes de guitare acoustique et de banjo retentissent sur l’entraînant « Spanish Incident (Ramon and Durango) » sans oublier la voix cassée mais infaillible du britannique et c’est parti pour une bonne heure de voyage musical sans réelle destination. On retrouvera ce même schéma musical sur les incroyables envolées de « Money Trouble ».

Il est suivi des accents Americana enivrants de « Sometimes You Just Drive » au steel guitar bien senti, du très rock « The Prospector » et de « Falling From Grace » qui valent leur pesant d’or. 50 voit non seulement l’occasion d’établir un bilan mais aussi de revisiter son répertoire pas toujours connu pour le grand public. Ainsi, on retrouve de nouvelles versions réarrangés de « The Mallard » avec sa six-cordes électrique magique qui figurait sur la compilation The Journeyman ainsi que deux morceaux extraits de son album The Twisted Road en 1999 que sont « Memphis In Winter » et « That Time Of Night » qui clôt l’opus de façon splendide.

Le 56ème opus de Michael Chapman voit l’occasion de traverser le passé, le présent et le futur en un temps éclair. Pour ses 50 années de carrière qu’il a fêtés l’an dernier, le légendaire musicien continue à nous prouver qu’il reste un des précurseurs de ce courant musical souvent imité mais jamais égalé par un bon nombre de ses pairs.

Note: 8.5/10