Rocky – Soft Machines

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Nota bene: Cette chronique a été rédigée en octobre 2016 mais n’a jamais été publiée. Elle a été mise à jour en janvier-février 2017.

Le label Green United Music gagne de plus en plus en puissance. Non seulement il compte des poids lourds comme The Shoes, SAGE ou Part Company mais s’agrandit avec l’arrivée de Rocky. Non, je ne vous parle du film de Stallone mais d’un groupe bien frenchy composé d’Inès Kokou au chant et de trois multi-instrumentistes Laurent Paingault, Tom Devos et Olivier Bruggeman qui possèdent déjà une réputation scénique remarquable. Reste à savoir si cette énergie scénique se retransmet sur leur premier album Soft Machines.

Le quatuor mélange à tour de bras électro, funk, soul et disco pour un résultat pour le moins bigarré. Et cela se vérifie sur les bombes dancefloor irrésistibles comme « Apologize », le tube « Big South » avec son saxophone bien énervé et autres « Brandy & Monaco » où la performance d’Inès Kokou en fera frémir plus d’un. On sent que Rocky a beaucoup écouté les disques sortis chez DFA Records et il y a de quoi. Mais qu’importe, le groupe s’en sort avec les honneurs.

Bien évidemment, il fallait bien que Guillaume Brière de The Shoes puisse donner un coup de main à Rocky pour nous faire danser jusqu’au bout de la nuit. Sa patte invisible à la production est pourtant palpable surtout sur le R&B langoureux et presque orchestral de « I Hate You » qui arriverait à nous faire tirer quelques larmes. Le quatuor reste toujours inspiré lorsqu’il s’agit de nous faire danser sur des rythmes fiévreux comme « Love Is A Soft Machine », l’hypnotique « Edzinefa Nawo » chanté en éwé, une des langues officielles du Togo (pays dont est originaire Inès Kokou) ou encore sur le final efficace en diable qu’est « This Love » réminiscent de la dance des années 1990.

Soft Machines vous fera bouger jusqu’au bout de la nuit car Rocky possède déjà la science infuse en ne faisant jamais de trop. L’électro-pop se confronte aux allures disco, house et R&B sans jamais tomber dans la ringardise et dans la nostalgie, et c’est ce qui fait un des albums indispensables pour cette fin d’année qui permet de réchauffer les cœurs.

Note: 7.5/10

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